lundi 16 décembre 2013

Petites nouvelles de l’aigle des Philippines :

http://focusingonwildlife.com/news/the-great-philippine-eagle-soars-in-mt-apo-natural-park/

142013

PhilippineEagle_AD7374

Exactly 75 hours after the signing of the partnership agreement between the Department of Environment and Natural Resources – Biodiversity Management Bureau (DENR-BMB) headed by Director Mundita Sison-Lim and the Wild Bird Photographers of the Philippines, Inc. (WBPP) headed by President Rey Sta Ana on December 9, 2013, the first photographs made possible under that partnership came into fruition. And nothing is more fitting as a jumpstart than having the critically endangered Great Philippine Eagle gracing such partnership!

While WBPP Fellows Rey Sta Ana, Jimmy Javier, Bert Madrigal and Rocky Sison represented the organisation at the flag raising and agreement signing ceremony last Monday, I and fellow photographers were birding in Mindanao. It was there that a friend told me about the sighting of Philippine Eagles at the Mt. Apo Natural Park. So I immediately called up the Wildlife Resources Division of BMB (formerly Protected Areas and Wildlife Bureau or PAWB) for a possible first engagement under the agreement. They did respond with quick dispatch and after some back-and-forth texts and calls, the first undertaking under the partnership was underway.

PhilippipneEagle_AD7380


The climb to that part of Mt. Apo Natural Park was quite steep. Worse, the lighting was harsh and the heat searing. In fact, one of us almost fainted because of the heat. The heat also made it difficult to focus as the heat waves confused the sensors of our cameras. Pressure was high too, as we were contending between sheer fatigue from rainy birding days in Bislig Picop Timberland Forest that involved long treks and the unbelievable traffic jam that plagued Davao City making our time shorter as we have to replan our route to the airport with 2-3 hour leeway.

We only had about two hours of shooting time. I was able to press the shutter about 900 times within that short period. Luckily, some good photos survived.

PhilippineEagle_AD7354


“Ang Banog: Haring Ibon” – Great Philippine Eagle (Pithecophaga jefferyi), Philippine endemic, critically endangered, Mt. Apo Natural Park, December 2013. Canon EOS 7D, Canon EF 300mm f/2.8L USM, Canon 2X Teleconverter, Benro GH-1 Gimbal Head and Tripod, Phottix Wireless Shutter Release.

Thanks to DENR-BMB, particularly Director Mundita Sison Lim, the Wildlife Resources Division at the main office, and the Wildlife Section and PAWD at Region XI.

You may also like:

mercredi 11 décembre 2013

Journées de chasse au vol à BRUX :

Notre rencontre devenue habituelle à BRUX, chez Gilbert LANCEREAU, vient de se terminer. Le temps a été merveilleux. De petites gelées le matin et grand soleil toute la journée, juste ce qu’il fallait pour nous faire oublier les deux années précédentes.

Samedi, nous chassions sur LEZAY ; nouveau territoire… Le matin, une grande traque est prévue ; les aigliers sont placés, Gilbert a déroulé son plan, Les traqueurs sont en place et les voyeurs disciplinés. Cette première traque démarre mal, des gens ramassent des feuilles pour emballer les fromages… nous n’avions pas les mêmes buts mais le résultat, c’est un buisson creux. La traque suivante est encore plus grande ; la plaine s"’étend devant nous et le bois chassé est à plus de 300 mètres. Cela devrait nous laisse le temps de voir les dérobades de nos gibiers préférés. Quelques chevreuils débucheront sans mettre en péril leurs vies ; les aigles n’en voulaient pas. Sarembay et l’aigle d’Ari volent de concert une chevrette qu’ils refusent tous les deux. Mais enfin, 6 aigles sur 9 ont volé.  Le casse croute comme à l’habitude, est pris en commun avec les hôtes. Nous repartons pour une autre traque dans un nouveau village. Nous avons été perturbé par des curieux arrivés tardivement et qui ne connaissaient pas les consignes. Rien ne sortira de ces buissons trop fréquentés. Le repas du soir rassemble tout le monde. Nous ne nous coucherons pas tard ; les aigles nous ont quelque peu fait grincer les articulations, il faut leur donner le repos qu’elles méritent…

6h du matin et déjà les lève-tôt sont debout ; inspection des oiseaux, petite ballade dans le village, ils sont tout de même obligé d’attendre 7h30 pour prendre le petit-déjeuner.

Nous chassons ce matin chez les ARNAUD, dans le domaine de la Raffinière. Cette chasse est très bien aménagée et les chevreuils y sont nombreux. Nous sommes à peu près postés comme l’an passé. Quelques chevrillards se dérobent et prennent le bois. La traque est commencée depuis quelques minutes. Quatre animaux sortent au bout du petit bois et entreprennent la plaine. Deux coupent vers moi, puis retournent vers Jean-Yves. Je ne vole pas, trop loin. Jean-Yves déchaperonne mais Haiko ne se révèle pas. Les quatre chevreuil lui passent dans les bottes… Un tout petit animal, chétif, longe le fond de la plaine. Il ne daigne pas traverser. Je lâche, très loin, mais Sarembay regarde vers les quatre bougres qui s’échappent à grand e distance. Je le rappelle et il vient se percher en haut d’un pin magnifique. Il ne regarde pas mon poing ; rien ne l’intéresse que ce petit chevrillard qui long le prés. Sarembay entreprend de le voler depuis le pin. Son vol habituel, assez lent, rythmé, lui donne quelque altitude. Sitôt au dessus du garnement, il tourne deux fois, mais ce dernier ne daigne pas se lever. Il revient et, cette fois ci, se pose fâché sur mon poing. Je dois être habile pour ne pas encourir la “vengeance de l’aigle” comme à SEZANNE. Pendant ce temps là, Romuald et Aurélien gère une colère de Yalla. Le chevrillard, si chétif soit il retrouve la forêt et sa liberté. Christophe lâche sur un autre chevreuil que Sarembay vient de blinquer. Superbe vol, agressif, vif, il ne touche pas mais çà promet… Thibaut lâche aussi sur ce même animal sans plus de résultat. Christian se replace, Ari monte au bois avec Audrey. Audrey vole un chevreuil tardif de très belle manière. L’oiseau se jette du poing et vole les deux cents mètres qui le séparent de l’animal puis le suit jusqu’au bois, en montant légèrement. Accrocheur, vif, puissant, ce petit diable d’aigle promet lui aussi… Ari vole un chevrillard au débuché sans conviction. Christian n’a pas d’occasion cette fois ci. Le vin d’honneur du maire de Brux nous attend. Le discours habituel lui aussi nous redit toutes les valeur de la ruralité. Sans être politique, il nous fait bien comprendre avec une habileté verbale toute à lui, que ces valeurs s’en vont comme peau de chagrin… Rapide casse-croute, et puis on repart.

L’après midi, la chasse de VAUX nous invite. une immense plaine centrée sur des boqueteaux qui seront chassés, nous laisse quatre cents mètres de débuché. Les aigliers du petit bois voleront tous, les deux chevrettes arrivent sur Audrey qui vole aussi. Le chevrillard est volé par Thibaud puis Je l’attaque. Enfin L’aigle d’Ari le vole mais aucun n’aura la “gouache” pour prendre. L’indiscipline des “visiteurs promeneurs” va bloquer pas mal de vols, mais c’est le lot d’une chasse quand on invite pour découvrir. Nous auront tous volé et tous les aigles auront eu leur chance, aucun ne l’aura prise.

Le repas du soir, un peu plus solennel, voit se dérouler la rifle pour rentrer un peu de sous dans les caisses de nos hôtes. Les chaperons offerts par Romuald finiront pour l’un sur la cheminée de Gilbert, pour l’autre chez une dame maitre d’équipage de vénerie. Superbe soirée, super repas, bonne ambiance, tous les ingrédients qui finissent bien une bonne journée.

Lundi matin, le réveil est un peu plus long… Nous avons RDV sur une superbe chasse, chez Monsieur   Jacques EMEREY, au bois de Luché, à ROM. Cette chasse est gérée de façon absolument parfaite. Les assolements sont très intelligents, les produits utilisés sont écologiques, les engrais verts sont préférés aux engrais chimiques ; le résultat est là, une population de gibier forte et bien vive. Nous chassons comme l’an dernier et je prend presque la même place. Je laisse Christophe au centre de la plaine pour lui laisser les vols les plus courts. Je me place un peu en amont de la traque. Le premier chevreuil quitte le bois tout droit sur Christophe. Il le vole, mais la petite montée est un peu raide pour sa forme débutante. La chevrette me vient ensuite droit dessus, je me baisse pour l’attendre le plus longtemps possible afin de lâcher au plus court. Elle vire à droite à une centaine de mètres de moi. Je déchaperonne, Sarembay l’entreprend très décidé. Après être monté à quelques mètres de haut, il fond sur elle et griffe pleine tête. La chevrette, très grosse, se bat comme elle peut et dégriffe le pied gauche de Sarembay. Elle fini par se détacher à 20 mètres de moi. Dommage. Elle était vraiment grosse mais mon petit aigle m’a fait un grand plaisir.  Sitôt Sarembay sur mon poing, mouillé par la rosé, un capucin le gicle des pieds ; je ne peux pas m’empêcher de la voler avec une certitude : il ne peut pas prendre après un tel effort. Il ne le prend pas… La chasse continue mais nous ne verrons plus rien. Aurélien, bien placé en contre bas, voit sortir 6 chevreuils qu’il volera à tour de rôle. Son aigle, toujours crispé, lui en fait voir de toutes les couleurs. Sa main gonflée montre la violence de l’oiseau. Malgré tout, elle vole sérieusement ce matin ces animaux. Je crois que Christian et Romuald ne voleront pas. Audrey en arrière, aura volé deux fois très correctement. Nous regroupons tout le monde et Gilbert décide de traquer le bois sale de l’autre côté. Les aigliers se déplacent soit à pied soit en voiture pour prendre place. Je fais le grand tour mais rien ne sortira de mon côté. Les chevreuils remontent tous au bois. Un grand champs de phacélie (engrais vert) doit abriter quelques animaux ; nous nous plaçons en ligne afin de ne pas laisser de trou. Romuald vole un petit brocard que Yalla manque de peu. Je n’ose pas le voler (un peu gros). Nous continuons, Aurélien et Thibaud volent de concert, les aigles s’empoignent mais il n’y aura pas de blessé. Le chevrillard e l’an dernier me passe dans les pieds ; j’attends un peu pour lancer. Sarembay attaque, prend, violemment, pleine tête un fois de plus. Il relâche à quelques mètres de moi. Je suis très frustré et lui aussi ; son agressivité est montée au maximum (envers moi). Quelques minutes plus tard, un prochain chevrillard saute et bondit dans ma direction. Je ne laisse aucune chance à cet animal, je lance le vol est court mais d’une puissance que je ne lui avait encore pas vue. Il prend encore une fois pleine tête et couche le chevrillard que je sert rapidement. Je suis vraiment aux anges, plus pour Sarembay que pour moi ; c’est le huitième qu’il griffe cette année et le premier qu’il prend. Je le gorge et termine ma chasse. Après l’avoir remis en voiture, je troque mon aigle contre l’appareil photo. Je rejoints l’équipe qui chemine toujours dans la phacélie. Romuald vole un animal en rebrousse, mais décidément, Yalla n’est pas au taquet. Joseph vole, puis Audrey, de bon vols mais pas de prise. Christophe emmanche un brocard court ; son vol est vif mais le manque de vitesse de l’oiseau ne lui permet pas de rejoindre. C’est là qu’on voit tout le travail à faire avec une forme qui demande beaucoup plus qu’un tiercelet. La masse musculaire, bien plus importante, demande plus de training, plus de temps, plus de force aussi. Ces oiseaux demandent quelquefois plusieurs années avant d’être en pleine forme. Pour les tiercelets, beaucoup plus petits, la forme est plus rapide à mettre en place mais le courage nécessaire pour prendre un chevreuil peut lui aussi demander du temps. Christian lance son Kazakh sur un brocard court ; il griffe avec force mais le brocard se détache. L’aigle repart et griffe l’arrière de l’animal, s’ensuit une folle course des suiveurs, de l’animal, de l’aigle aux fesses, il sera retrouvé  loin dans le buisson. L’aigle épuisé, sera gorgé. Jamais je ne pensais qu’un oiseau ait autant de ténacité. Nous étions tous heureux de vite servir. Christian était aux anges aussi, les chasseurs, les veneurs, les hôtes, tous ont vécu une journée fantastique. Gilbert, comblé, nous invite à cesser la chasse est à prendre le chemin de la choucroute.

Ces trois journées, par un temps idéal, ont été orchestrées magistralement par Gilbert, grand chasseur devant  l’éternel. Il a su et il sait redonner du plaisir et soutenir une culture en déliquescence. Pour peu qu’une éthique propre soit la règle de base, ces temps forts passés ensemble nous montent et montent nos oiseaux à un niveau  que nous ne soupçonnions pas.

A l’année prochaine, sans doute…

mercredi 4 décembre 2013

SAREMBAY en baisse de forme ?

Depuis trois semaines, Sarembay semble perdre le courage et la forme qu’il avait en Autriche. Cette baisse de forme peut avoir plusieurs explications :

La motivation qu’il a montré en début de saison n’a fait que monter pendant un mois et demi, juste après l’introduction. Dès le retour de l’étranger, les occasions de prises et non pas de chasses, sont devenues très rares.

Je n’ai pas pu le recompenser sur une quelconque prise depuis. Son agressivité n’a fait que monter mais surtout envers moi.

Sans être de “mauvais caractère”, son envie reste vive mais les occasions trop rares ont surement fait baisser son courage.

Je crois que c’est cela, le “YARAK”. ce n’est pas à proprement parler le top niveau physique, mais plutôt bien le top mental.

Sarembay a crocheté trois chevrettes et deux sangliers sans pour autant tenir. Je sais qu’il est de petite taille, je sais qu’il peut faire, mais le résultat tarde à venir. Je croise les doigts pour ce week-end qui arrive à BRUX.

A vendredi soir, pour ceux que nous croiserons…

jeudi 28 novembre 2013

Clip liberación de Painamal - Música Roque Martínez

Hunting hares with golden eagles - fantastic flights

Réunion de chasse au domaine de CHAMBORD le 25 novembre 2013:

Romuald, il y a quelques semaines, participait à une réunion de vol sur le domaine des chasses de Rambouillet. L’ANFA était présente en force, puisque cheville ouvrière de cette organisation. Il prend contact avec les forestiers responsables des différents domaines et, après quelques discutions  et concertations communes avec l’ANFA, date est prise pour que les “Aigliers de France” montrent aux autorités cette chasse assez nouvelle dans notre pays.

Nous nous retrouvons au relais de chasse de la Hannetière sur le domaine vers 13H00. Les territoires sont montrés aux chasseurs et invités. Après les présentations et discours de bienvenue, nous reprenons les voitures pour aller au nord du domaine, sur une grande plaine le long d’un cours d’eau assez puissant. Les traqueurs poussent en longueur le petit bois d’où les chevreuils devraient sortir. Mais comme tout le monde le sait, il suffit de prévoir pour que le contraire se passe ; le chevrillard poussé, va rebrousser chemin à travers la traque. Ari le vole de très loin mais ce garnement fonce vers l’aigle pleine face. Ce jeune oiseau n’aura pas l’intrépidité de prendre… Pendant ce temps nous avons poussé une grande friche sans résultat. Nous décidons de retourner pousser le reste de ce touillas. Une chevrette se dérobe deux cents mètres devant Ari qui nous a rejoint. Je décide de voler quand même. Sarembaï entreprend mais elle se fourre dans un buisson ; l’aigle se branche assez haut. Je décide de le laisser, il est parfaitement placé. Il grimpe dans les branches plus hautes et fille de l’autre côté du ruisseau. Le vole est comme à son habitude, une succession de battements vifs et de petits planés successifs. Il vole comme cela sur 7 ou 800 mètres et plonge sur la chevrette. Nous ne voyons plus rien et ne pouvons que nous empresser de le rejoindre. Pas de pont en vue, nous ne connaissons pas les lieux, panique légère mais je commence à m’inquiéter. Nous sautons une clôture en fin de friche, et nous retrouvons Sarembaï trempé, qui sortait sans doute d’un combat une fois de plus inégal. Un beau vol, mais c’est manqué.

Pendant ce temps, Les autres aigliers étaient en quête de lièvres sur la plaine. Sept animaux se dégiteront et tous seront volés sans succès, dommage.

Nous rejoignons  finalement les voitures pour aller plus au bois. La prochaine traque nous emmène dans une prairie où les gorets sont très nombreux mais quelquefois mélangés aux mouflons. Ce nouveaux gibier nous est totalement inconnu et nous sommes tous en attente de les voir. Un troupeau court dans la prairie groupé comme un seul gros animal. Nous savons tous comment un mouton peut être têtu. Les mouflons ne sortirons pas. Nous ne pourrons donc pas voler.

Nous rentrons à la Hannetière et, autour d’un verre de l’amitié, nous clôturons cette belle journée. Tous les organisateurs sont heureux d’avoir approché cette chasse et avides de recommencer.

Sans doute à bientôt… J2Ailes.

Petite vidéo pour présenter le programme des condors :

Encore un condor relâché :

http://www.lmneuquen.com.ar/noticias/2013/11/28/el-dia-en-que-mimada-volvio-a-volar_207994

mardi 19 novembre 2013

ANFA 2013, SEZANNE, pays du champagne :

16 novembre : je prends la route au départ du Puy du Fou vers 13H30 en compagnie de Christophe accompagné de deux chiens qu’il doit livrer lors de cette assemblée. Nous sommes un peu nerveux car les nouvelles de SEZANNE concernant le gibier sont un peu décevantes ; en tous cas, nous n’allons pas là-bas pour le gibier, mais bien pour l’ambiance et les copains. La route n’est pas si longue et, après avoir pris un café en route, nous arrivons à BROYES où nous attend Mr Franco pour nous présenter les chambres que nous a préparé Jean-François Rapeneau. Nous attendons Aurélien qui ne doit pas tarder. Nous déposons nos bagages. Mr Franco nous donne quelques bouteilles de champagne que nous plaçons sous la fenêtre. Après la visite, une ampoule d’une applique fume ; je la démonte et lui dit qu’il faudra en mettre des moins puissantes. Nous quittons les lieux pour rejoindre les fauconniers déjà arrivés à “la croix d’or”, le restaurant de notre ami Jean-Claude DUFOUR. les salutations sont nombreuses et les discutions vont bon train. Chacun relate ses aventures de la saison de mue, présente son nouveau matériel, discute du nouvel oiseau, bref, nous refaisons le monde. Pendant le repas, Jean-François m’appelle pour me dire que les pompiers sont à Broyes !!! Je pars sur le champs avec Aurélien et, en arrivant, le VSAB est stationné sur la place feux allumés ; nous pensons à une faiblesse d’une personne agée, mais quand nous passons le virage, la grande échelle est là avec 15 pompiers affairés à éteindre le feu qui couvait dans des circuits électriques. Nous sommes sous le choc ; tout à l’intérieur est calciné. Nos affaires étaient dans une dépendance à l’écart et nous avons pu les récupérer . Mr Franco nous indique une nouvelle place pour passer notre nuit. Après une heure passée au bord de la route à ne rien faire, le chef des pompiers nous dit que nous pouvons rejoindre notre équipe. L’émotion est un peu retombée.  Nous rertournons à Sezanne et Jean-Claude nous a gardé une part de poulet. Nous nous couchons vers 1H00 du matin.

Le lendemain, petit déjeuner pris, nous nous rencontrons à Connantre à la salle des fêtes pour la distribution des terrains. C’est toujours un moment important pour apprendre les limites et tout les détails des bêtises à ne pas faire. Nous sommes les derniers à partir ; nos territoires sont tout près de Connantre, nous n’avons pas de délais de route. Jean-Claude me propose de nous montrer les limites car la personne qui devait nous accompagner n’est pas là. Nous faisons un peu de place dans le Range de J.C. (vous savez ce qu’est une voiture de fauconnier…) Jean-Yves vient avec moi, Christophe et Aurélien restent là, et nous attendent,  inquiets… J.C. ets un peu sous le coup de l’exitation et démarre promptement. En ville, pas de problème ; une fois dans les champs, sur le goudron, pas de problème. Mais dès que nous prenons la terre, l’accélération se fait sentir, La flaque d’eau est assez grande, nous passons dedans, et le Range part en crabe ; le contrôle est impossible, le champs de betteraves s’approche, les roues se bloquent, et l’inévitable arrive : le Range se couche sur le côté et glisse sur le toit. Le pare-brise approche de ma tête puis tout s’arrête. nous sommes suspendus à la ceinture de sécurité, il faut la décoincer. Une fois débloquée, J.C. sort par la lunette de côté. Jean-Yves aussi, j’ai un peu plus de mal car je ne peux pas bouger beaucoup à cause du pare-brise un peu proche. mais après quelques minutes, je trouve le chemin de la sortie. Nous nous réconfortons en téléphonant à Aurélien… Le Marmont arrive, nous remettons le Range sur ses roues,la dépanneuse arrive et les voitures avec les aigles aussi.

Nous lançons la chasse dans les betteraves où nous ne verrons pas le moindre lièvre.

Demain soir, la suite….

Les champs ici dans la marne sont très grands, 1km 200 de longueur sur 400 à 600 mètres de largeur. Une traque dure presque une heure. Le premier champs nous promène et nous pouvons juger la terre, elle ne colle pas trop, elle est un peu granuleuse,même sous les betteraves. Le second champs est un blé fraichement semé. Nous le descendons lentement et nous levons deux lièvres, très loin. Aurélien vole une fois sans la moindre chance de remonter ce lièvre parti à plus de deux cents mètres. Le vol est incisif et constant, le rythme est soutenu et cela m’étonne pour un jeune oiseau qui est souvent bien plus souple. Le reclam est bon. Christophe lance contre vent, aucune chance là encore. Le vol est vif, le coup d’aile puissant. On sent que Christophe comme Aurélien tiennent leurs aigles respectifs de bonne manière. Je vole un lièvre un peu plus court en fin de traque, Sarembay remonte bien et ne griffe pas… C’est le pemier vol du matin, on lui donnera cette excuse.

Nous entreprenons une moutarde gigantesque qui nous emmène sans doute chez le voisin… nous en sortons au bout d’une demi-heure et rejoignons ce que nous pensons être notre chasse. Des agriculteurs nous croisent sans nous interpeller : c’est surement qu’on est pas chez lui. Les lièvres ne sont pas non plus dans les moutardes…

Nous avançons doucement dans la matinée, et après avoir traversé une énorme luzerne, sans rien y trouver, nous découvrons un chaume assez vieux pour nous laisser croire qu’ils sont là !

Nous l’entreprenons vent debout, de façon à ne pas donner vent de notre présence aux capucins. Nous en lèverons cinq, ce qui est pas mal pour ce champs. Tous partent nez au vent et les oiseaux souffrent à essayer de remonter ces diables coureurs. Rien ne sera pris. Nous remontons vers les voitures pour casserune croute bien méritée. Pascal Hamel nous a offert une bourriche d’huitre que nous ouvrons pour l’apéritif. Elles sont délicieuses, grasses, fines, délicates ; ce sont les meilleures huitres que nous ayons mangées, c’est l’avis de tous. Petit beurre de Noirmoutier, pain de campagne, un Condrieu avec çà, le petit Jésus en culotte de velours. Le champagne de Jean-François nous aide à finir le pâté ; le jambon d Vendée accompagne le pain des monts du Lyonnais. Nous ne nous sommes pas laissé abbatre, comme vous le constatez…

Vers 14H30, nous reprenons la chasse. Le vent est toujours soutenu et gêne considérablement nos oiseaux. Nous nous déplaçons de quelques kilomètres et cherchons un coin un peu abrité. Au sud de Connantre, quelques champs assez ras nous attendent. Nous les parcourons sans voir plus de lièvres. Tout l’après midi, nous les chercherons sans toutefois les trouver. Le soir, une attaque superbe simultanée de Sarembay et de l’aigle d’Aurélien nous a ravi. Ils ont quand même manqué. Ce capucin a été “recoiffé” tant cette action lui est passée prêt. Dommage…

Le soir, nous assitons à la présentation du livre de Patrick Morel, “l’art de la Fauconnerie”. ce livre complet manquait dans nos bibliothèques. De superbes photos, des intervenants spécialisés complètent les écrits savants de Patrick.

C’est un livre indispensable à tout fauconnier.

Le repas du soir, à la croix d’or, était somptueux.Le cuisine raffinée de Jean-Claude a dû en ravir plus d’un. Le monde, une fois de plus, a été refait, revu et corrigé… Le dormi nous empogne vers minuit, nous rejoignons Broyes.

Le samedi ressemblera, sans les accidents, au vendredi. Nous marcherons peut être un peu moins, mais nous ne verrons pas plus de lièvres. Malgré tout, nous avons eu des occasions de prendre que nos oiseaux n’ont pas saisies. Sans doute, le vent un peu violent,et la progression négative de nos oiseaux n’a pas permis de prise. Une fois encore, dommage.

Le diner de samedi est encore une maille au dessus de la veille . Jean-François nous a rejoint pour passer la soirée avec nous. Henri Desmont  me demande de se joindre a nous pour passer ce repas ; je suis très fier d’accepter cette présence qui nous oblige  à écouter. Henri nous a raconté quelques merveilleuses chasses et Christophe, dresseur professionnel, à longtemps discouru avec ce monument du haut vol. Vers 0H30, nous rentrons.

Le rendez vous de dimanche est prévu à Moeurs, dans une église du 13eme siècle où des fresques authentiques ont été restaurées. Elles montrent trois fauconniers à cheval. C’est ici que sera dite la messe de saint Hubert, par le fils de Philippe Justeau, notre président. Il n’y manquaient que les trompes. Après la messe, un apéritif est servi. Nous saluons l’audience et, après les dernières huitres dégustées, nous prenons la route vers Rambouillet pour saluer Romuald qui n’a pas pu nous accompagner.

Le week-end se termine. L’organisation de Jean-Claude a été exemplaire. Le gibier manquait, mais nous savons tous que cela fait partie de la chasse. 2013 aura été un bon cru…

mardi 22 octobre 2013

Des images en veux tu en voilà…

https://picasaweb.google.com/102502412481109930156/WindowsLiveWriter02?authuser=0&feat=directlink

OPOCNO : 11 octobre…

Les quelques bières de la veille nous ont rendu la bouche pâteuse… La nuit, bonne, courte, nous renvoie au jardin. Les oiseaux ont l’air bien, ils se font le plumage, boivent un peu et attendent que nous leur proposions une nouvelle sortie. Les glatissements des aigles  nous font oublier les autres oiseaux qui chantent aussi, mais un peu moins fort. Nouvelle et dernière présentation du matin ; le “French Team” comme nous ont baptisé les anglais (écossais, pardon!) et présent, en tenue, remarqué…Nous partons pour une village un peu plus éloigné de Opocno (40 km). Cette chasse court le long d’un ruisseau fourni en joncheraies, buissons, zones humides, où les chevreuils devraient se plaire. Le chasseur ouvre le tableau : cinq chevreuils (pas de grosses chevrettes, pas de brocard) et cinq lièvres. Nous sommes enchantés car c’est la première fois qu’on nous autorise le chevreuil.  Je ne sais pas du tout quel sera le comportement de Sarembay en présence de cet animal ? Nous débutons la traque dans un prés vert d’herbe de fourrage. Les lièvres y sont nombreux mais il faut vraiment marcher dessus pour qu’ils se lèvent. Le buissons qui nous sépare du reste de la ligne ne nous permet pas de voir les attaques successives mais non fructueuses de l’autre côté de la ligne. Ronnie qui vole avec moi, attaque un premier lièvre dans le vent ; il ne prend pas. Un deuxième déboule, il lance, beau vol, puissant, rapide et le lièvre se défend en sautant à la verticale, ce qui impose à l’aigle de passer dessous ; cette défense courante chez le lièvre est vraiment très spectaculaire. Un premier chevreuil sort un peu loin de moi, je vole quand même, belle attaque, peu de conviction mais nous sommes le matin… Je réclame et nous poursuivons. Un deuxième déboule mais là, c’est un chevrillard bien peu dégourdi. Sarembay l’entreprend mais son calcul du vent est mauvais, il ne manquera que quelques centimètres pour qu’il griffe… Dommage, à partir de cet instant, il ne donnera pas suite aux attaques des divers chevreuils que je lui présenterai. Un peu plus loin, le long du ruisseau, Ronnie attaque violement un lièvre et, pris sans doute d’un manque de contrôle, je lâche en même temps que lui (ou un peu après…) les aigles volent de concert ce lièvre rusé qui s’en sortira par une cabriole bien spectaculaire. Un peu plus tard, il prend son premier lièvre du jour. Quelques dizaines de mètres plus loin, Sarembay ne laisse aucune chance à un capucin adulte. Nous continuons avec deux équipes, une de chaque côté du ruisseau. D’autres chevreuils sortent mais rien n’y fait ; seul Francisek griffera un e chevrette sur un bon kilomètre pour la relâcher au bout du compte… Chasseurs pas contents du tout… Il devra s’acquitter quand même de 80 € pour blessure…Nous clôturons assez tôt avec cinq lièvres et pas de chevreuil, tant pis… Ce sera pour une autre fois. Ce soir là, c’est la présentation finale ; tout le monde est présent, mes petits français qui ont pris soit dit en passant, trois lièvres, deux petits pour Alexis et un gros pour Pierre, Elie n’ayant fait que voler quelques pigeons sans plus de conviction. Son épervier va bien est c’est là le plus important, tant le déplacement est long, les lieux de jardinages différents de ce qu’il vit à la maison. C’était pour eux, une sortie de formation. Le tableau est beaucoup plus faible que les autres années : Quelques coqs faisans, 47 poules, une petite dizaine de perdrix, 44 lièvres et 17 chevreuils tous pris par le groupe de Radek. Ce gibier devient commun en République Tchèque et les aigliers se forment à cette chasse extrême un peu particulière. Chacun récupère son gibier, mes cinq lièvres sont là, un peu lourd pour une main gauche mais il n’est pas question d’en laisser. Je les dépouillerai demain chez Josef, il a tout ce qu’il faut pour cela.

Cette superbe réunion se termine, les “Puy du Fou” sont ravis, plein de souvenirs, pleins d’images insolites, plein d’autres choses que nos habitudes… A l’année prochaine, c’est sur…

OPOCNO : 10 Octobre…

Nous nous retrouvons au jardin, les dépôts de fientes des oiseaux derrière eux, montrent le niveau de récompense de la veille. Sarembay ne marque pas car je le récompense peu ; en effet, c’est un oiseau à petite fourchette : il mange peu et prend du poids au moindre gramme de nourriture. Déjà pour l’abaisser, j’ai dû me faire mal au cœur en le nourrissant peu. Je l’ai sorti à 4,250 kg pour un poids de vol autour de 3,3 kg. Il est arrivé à ce poids à peine dix jours avant cette réunion… Les entrainement n’ont pas été nombreux mais efficaces au vu des premiers vols…

Nous présentons les oiseaux comme chaque matin dans la cour et partons pour les terrains de chasse : aujourd’hui, Moravany, petit village d’une centaine d’habitants.  Cette chasse est curieuse : depuis une vingtaine d’années, quelques scientifiques de l’université de Prague, chasseurs, gèrent ce domaine en symbiose avec les agriculteurs pour optimiser la chasse et le gibier. Cette démarche intéressante, leur à permis d’atteindre des densités incroyables de lièvres, faisans, chevreuils. Chaque année, c’est ici qu'un “carton” est fait… Mais depuis l’an dernier, ces chasseurs ont vieilli et les agriculteurs ont rajeuni ; ce qui a fait venir le maïs dans la commune. Depuis, la densité à été divisée par trois, ce qui laisse encore une belle population mais, on commence à apercevoir la baisse. Le groupe d’anciens savants est encore gaillard, ils nous suivent à pied et nous commençons par une pièce fauchée d’au moins cent hectares. Les lièvres partent très loin, nous sommes dans le vent. Les vols sont très longs et montrent toute la force et la détermination de cet oiseau. Monika prend un lièvre à l’autre bout de la ligne. Nous sommes étirés sur presque un kilomètre, ce qui ne nous permet pas de voir les prises de l’autre extrémité. Sarembay vole un lièvre très loin, plus de 150 mètres au démarrage, il le remonte facilement, mais arrivé sur l’animal, il manque cruellement de forces restantes et se pose. Je le réclame, et je le vois décoller pour attaquer un autre lièvres qui vient de l’arrière. IL le coiffe à 400 mètres de moi… Il me faut quelques minutes pour le rejoindre, lui retirer sa proie, ranger et mettre le lièvre dans mon sac à dos, et reprendre ma place ; la traque peut continuer. Sur le retour de cette pièce, après plus d’une heure, le vent forci. Il devient presqu’impossible aux oiseaux de remonter face au vent. Monika, comme à son habitude, marche cent mètres devant la ligne ce qui agace tout le monde… Mais personne ne lui dit… Elle vole donc sur des animaux qui partent sur son côté ou son dos, mais devant nous. En quelque minutes, elle vole un gros lièvre sur plus de trois cents mètres vent de côté, ce qui donne un avantage à l’aigle qui l’utilise à merveille. Tel un boulet de canon, Attila “explose” ce lièvre et le cloue au sol. Superbe, même si c’est un peu volé…. L’après midi, nous changeons de place et chassons un chaume de maïs ; cette plante que je déteste comme beaucoup le savent. Je ne suis pas très emballé mais il semble que nous rencontrions pas mal, d’après les chasseurs. Sitôt entrés dans le chaume, un premier lièvre est volé par Josef très, très loin devant nous ; tout de suite, nous pensons que la récupération sera longue et difficile avec ce vent. Mais ceux là ne connaissent pas Josef, son aigle à un réclame étonnant, une force détonante.  Il est sur son poing avant que nous ayons constitué la ligne. Nous lançons la chasse : un lièvre part derrière moi et, d’étonnement, je manque le dé chaperonnage de Sarembay ; je dois m’y reprendre à deux fois je perd un temps considérable. Il doit remonter plus de cent mètres de retard, ce qu’il fait en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il traverse la voie ferrée en louvoyant face au vent et toujours au dessus de son lièvre. Je pars en courant car j’ai perdu les deux de vue. J’entends siffler le train ! je ne vois ni aigle ni lièvre. Je cherche et scrute le paysage qui m’est offert : un labour profond d’une terre noire d’ébène. Sarembay est surement sur son lièvre mais où ? le train arrive, je fais tout ce que je peux pour inspecter la voie… Le train passe, rien ne se passe… Je trouve enfin Sarembay sur son lièvre, dans un trou de labour. J’ai le cœur qui bat la chamade tellement j’ai eu peur… Enfin, plus de peur que de mal, comme dit le dicton. Je récompense et je rejoints le groupe qui aura volé un autre lièvre pris par Milan Straka. Une fois de plus Sarembay m’étonne par sa vitesse, sa vitalité, sa manœuvrabilité. Quatre vols, deux lièvres, en deux jours je reste au dessus de 50 % de prises par rapport au nombre de vols. Je suis stupéfait car sa préparation, si elle a été sérieuse, ne lui a pas permis d’avoir du fond. Pourtant, il démontre une vraie volonté de chasseur aguerrit. Nos “savants-chasseurs” reçoivent le tableau et l’analysent avec quelques commentaires assez inhabituels sue les sexes, les âges, la qualité du poil, les blessures anciennes, etc…. Nous rentrons, jardin, “Sol”…

OPOCNO, 9 octobre 2013…

 

9/10 : Le lever nous conduit au petit déjeuner ; pris dans la salle commune des chambres d’hôtes “Les orchidées”, nous dégustons charcuteries, fromages, confitures, œufs dur, etc.… Vers 9 heures, nous allons voir les oiseaux au jardin. Ils ont comme nous passés une bonne nuit, et le temps de bavarder avec quelques autres autoursiers ou fauconniers, l’heure approche de présenter les oiseaux au rendez-vous. Ce rendez-vous est mythique : pour les jeunes Autoursiers que j’ai fait venir du Puy du Fou, cela va être un moment fort. Tous les oiseaux sont alignés dans la cour du château. Austère, simple de conception, la majesté du lieu laisse une impression pesante. Elie, Pierre et Alexis sont un peu perdus et je les présente à Mirka, maîtresse fauconnier Tchèque. Sa gentillesse, son anglais léger, vont mettre complètement à l’aise nos fauconniers. Terry Large, fauconnier anglais, se joint à eux pour les encadrer. Les discours suivent aux discours (les Tchèques aiment cela !), c’est le départ pour les terrains de chasse. Je dois donc les abandonner  à leur groupe. Ils vous raconteront leurs chasses…

Notre groupe part pour un territoire proche : 13 kilomètres. Nous sortons les oiseaux et nous nous présentons aux chasseurs hôtes. Très vite, nous remettons les oiseaux en boite pour entrer dans une auberge et casser une petite croute. Une heure plus tard, nous ressortons nos aigles cette fois pour les choses sérieuses. Un petit vent gêne un peu les oiseaux, nous arrangeons le sens de traque pour enlever cet inconvénient. Le premier champs de moutarde ne nous offrira que deux lièvres qui ne seront pas pris. Le temps est assez sombre mais il ne pleut pas. Plusieurs kilomètres vides nous laissent pantois. Les autres années, cette chasse était couverte de lièvres (environs deux à l’hectare) cette année, nous pouvons enlever un zéro et dire que la densité est plus proche de deux lièvres aux dix hectares, ce qui, en France, reste respectable. Je vole une première fois, Sarembay se dérouille les ailes mais ne prend pas. Le réclame est bon.  Monika vole et prend un capucin de belle façon. Sarembay entreprend un lièvre en toute fin de traque, quand plus personne n’y croit, un lièvre saute en caponnière vers l’arrière. Je suis obligé de contourner le vent et de lancer dans une position bien embarrassante. Malgré tout, Sarembay redresse son axe et coiffe ce lièvre contre le vent avec une force impressionnante. Un peu plus tard, Ronnie vole un lièvre très loin sans chance de prendre pour l’aigle, croit-on. Il remonte face au vent sur trois cents mètres et coiffe ce lièvre, de toute beauté. Vent dans le dos, cette fois ci, les lièvres nous éventent ; malgré tout, les vols se succèdent à grande distance. Ce type de vols démontre bien que dans le vent, les aigles peuvent là où les autres oiseaux ne peuvent plus. Sarembay coiffera un second lièvre sur le soir. Un tableau est présenté aux chasseurs tous ravis d’avoir assisté à de très beaux vols et quelques prises. Cinq lièvres auront été pris ce jour là. Nous rentrons jardiner les oiseaux et nous dirigeons vers le “Sol”…

OPOCNO 2013 : 8 octobre…

8/10 : 5 heures du matin, le soleil ne se lève pas encore mais nous sommes entrain de petit déjeuner. Nous partons tôt pour arriver tôt. Il nous reste 852 kilomètres à parcourir, presque tout sur autoroute. Nous arrivons  vers 15 heures à Opocno ; nous allons vers la zone gardée où les oiseaux sont jardinés. La surveillance est garantie par les jeunes élèves d’une école de chasse de la région qui vont se relayer pour qu’aucun problème ne survienne. Elie place son épervier sur la perche haute, Pierre aussi et Alexis sur sa perche ronde. Quant à moi, je dispose Sarembay sur son bloc avec les aigles de Josef qui sont déjà là depuis longtemps. Nous nous dirigeons ensuite vers l’administration ; il faut savoir qu’il y a une quinzaine d’années, cette région était encore sous un pouvoir communiste. Les bureaux, les édifices publics, étaient les plus grand monuments de la ville. Le cinéma en faisait partie est c’est là que Hannah, la responsable des enregistrement, nous attend. Nous présentons nos permis, carte d’identité, nous réglons l’inscription qui englobe tous les frais de gestion, hébergement, gardiennage des oiseaux, etc… Une petite heure après, nous nous libérons de ces petits tracas et rejoignons Jeff, au “sol”   le seul bar restaurant à peu près correct du village. Nous passons quelques temps ensemble à refaire le monde dans un complexe mélange de langues, anglais, allemand, tchèque, slovaque et d’autres inventées sur place.

OPOCNO 2013 : 7 octobre…

7/10 : Sarembay est fin prêt. Nous partons du Puy du Fou à deux voitures, l’une pour Opocno seulement, l’autre pour Opocno et Falkenstein en Autriche. Nous faisons halte chez Marie-Jeanne ma sœur, qui nous a concocté un bon petit plat… Soirée rapide entre amis, le dormi nous empougne, comme on dit en Vendée…

15/10 : Unterretzbach chasse au lièvre chez Josef.

Le départ est prévu de chez Josef vers 11h30. Pour y être, il nous faut une petite demi-heure en chargeant les oiseaux. Une bonne heure de route nous sépare de ce terrain mythique. Je me rappelle avoir compté 6 lièvres par hectare sur cette terre variée : des champs de courges succèdent aux champs de sorgo, épaulés par des maïs courts et peu larges. L’épeautre colle au blé et le seigle vient quelques fois s’intercaler. quelques labours, déjà, attendent l’hiver. les lièvres ont donc de multiples possibilités de couverts, de zones ouvertes, de surfaces claires. J’oublie les vignes qui viennent entrecouper toutes ces diverses cultures. Une petite dizaine d’aigles est présente. Deux autours nous accompagnent. Nous démarrons en ligne bien tenue dans une discipline germanique. Peter entreprend un premier lièvre pris en deux cents mètres ; la volonté de ce jeune aigle est impressionnante. Il fixe son lièvre avec force et l’empêche d’avoir l’initiative de la défense. Anton vole une forme assez petite de format mais avec 4,2 kg de muscle : elle se prénomme Cindy, Ronnie l’a baptisée “Schumacher”. Elle est très vive, elle possède un rythme d’ailes impressionnant. Il vole souvent par défaut, c’est à dire quand un autre aigle à manqué. Vous imaginez à quelle distance il permet à son oiseau de voler ! Il lance rapidement un lièvre par l’arrière et le coiffe magistralement. quelques chevreuils nous déboulent dans les pieds mais nous ne devons pas les voler. Vers une heure, un levraut me part dans les pieds : Sarembay lui met une pression énorme et aucun crochet ne sera pris. Ce pauvre levraut mourra avant que j’ai pu intervenir. Le long d’une hie, un brocard gicle du buisson à grands fracas de brindilles. Une fouine saute du fossé pour rentrer dans le buisson. Je recule à toute vitesse vers le bout de la haie où la fouine prend le parti de traverser. Bien mal lui en pris ; Sarembay la coiffe à quelques mètres du chemin. Il est un peu mordu mais sans gravité. Nous continuons de battre les champs mais déjà nous sentons que la population de lièvres à beaucoup baissé. Même si mes prises se succèdent à un bon rythme, la réserve n’est plus là. Nous battons maintenant plus large, des vignes sont entre nous et quelques champs de tournesol. Anton vole un lièvre et le manque ainsi que Peter. Les lièvres sont tous entrés dans le tournesol Je prépare Sarembay pour une attaque longue en descente ; un premier sort et Monika semble le voler, trop tard, il est entré dans les maïs. Un second sort du tournesol, je ne lisse le temps à personne de voler : “Orel” C’est le cri des aigliers Tchèques. Sarembay vole tranquillement en gardant son plafond, il glisse de plus en plus vite en restant au même niveau quand soudain il décide de plonger ; il ne manquera que quelques centimètres pour qu’il prenne. Ronnie vole un lièvre qui est dans les pois ; il vient de giter. Il redescend et bat là où il croit le capucin présent. Ne le voyant pas, il déchaperonne et son aigle pend en voyant le lièvre gité ; Ronnie le lève et le vole mais le tournesol est trop proche et il y trouvera sa défense. L’après midi avance, le soleil décline. Nous entreprenons un champs de pois gigantesque. Sitôt partis, Peter vole un gros lièvre d’un peu loin, il le manquera à nouveau. Nous avançons avec la certitude trouver ici des lièvres en masse. Rien n’y fait. Soudain une chance nouvelle s’offre à moi ; un lièvre déboule de son gite à une dizaine de mètres devant moi. Sarembay est déchaperonné, il entreprend comme à son habitude avec un rythme effréné et manque. La vitesse est là et lui permet une chandelle de quelques mètres. Bien placé il reprend le vol de ce lièvre. Je le vois glisser comme dans ses longs vols, puis disparaitre au sommet de la colline. Je cours à toutes jambes pour essayer de voir ce qui se passe. Arrivé en haut le champs descend sur six cents mètres jusqu’à la frontière Tchèque. Je ne vois pas d’aigle ; je cours vers le bas en ligne droite et la chasseur voisin me fait signe “derrière le chemin”. Après plusieurs minutes de course, je trouve Sarembay couché sur un gros lièvre. J’appelle Monika pour lui dire que j’arrête là et que la ligne peut continuer. Ce vol faisait plus de 700 mètres… Je récompense mon poussin et je me place à côté de Ronnie pour essayer de le servir. Ce n’était pas son jour. Il ne prendra pas. Cinq lièvres ont été pris ce jour, une fouine et un coq faisan dont je n’ai malheureusement pas vu le vol.  Nous rentrons à la nuit, passons chez le vigneron lui prendre quelques bouteilles, et nous allons tous ensemble boire un verre de vin blanc et manger un petit quelque chose avant de rentrer coucher les oiseaux.

FALKENSTEIN 2013 :

https://picasaweb.google.com/116254837031858603950/Falkenstein2013?authuser=0&authkey=Gv1sRgCND66ou6vPbX2gE&feat=directlink

dimanche 29 septembre 2013

Notre ami Christophe démarre fort :

DSCF2429

Premier lièvre pris chez lui, au sortir d"’un tournesol en fauche…  Bel exploit et grande motivation pour cet aigle qui débute…

lundi 23 septembre 2013

Un peu de nouvelles de SAREMBAY :

Je l’ai sorti de mue le 2 aout à un poids de 4250 grs… Un peu lourd mais j’ai un peu d’avance sur l’an dernier.

Il perd peu chaque jour comme sa nature le veut. Il a vraiment une toute petite fourchette et c’est un handicap important lors de l’abaissement :

La perte de poids superflu est longue, j’ai déjà eu le même problème avec GRIPH, il m’a fait un coup de calgon (manque de vitamines) au bout d’un mois… Pour éviter cela, je donne les poussins avec 1cc de TONIVIT chaque semaine pour éviter ce problème. Il s’abaisse régulièrement et a un comportement très satisfaisant. La pose du harnais est facile, mais Marco est habile et patient.

Après plus d’un mois, il est encore à plus de 3,500 kg !!! Je commence l’entrainement le 4 septembre. il fait un vol assez long, sans grande conviction mais efficace quand même. Sa mémoire est intacte et il coupe au court comme l’an dernier. Comme l’année d’avant et l’année d’avant. Après trois ou quatre vole sur traineau, il montre toujours une certitude qui me laisse perplexe. Je demande à Thierry de pousser un peu afin de le provoquer. Il manque et monte grâce au vent, la voiture fait demi tour et il n’y a plus qu’à cueillir le traineau. Les prochains entrainement seront plus dur. Mais encore faut il qu’il soit en poids. OPOCNO est dans 15 jours et il faut encore perdre… Croisons les doigts.  

Nos chouetteux en activité :

http://www.m6replay.fr/#/le-1245/11315616-alzheimer-une-chouette-idee

mardi 10 septembre 2013

J’ai reçu une journaliste…

Il y a quelques jours, une journaliste suivait Elie vers le ballon. Elle me cherchait. Une fois trouvé, nous nous installons dans l’avant cuisine pour parler de notre spectacle. J’ai ressenti une grande sensibilité chez cette dame. Elle semblait (elle était surement) émue de ce dont nous parlions. (Elle n’avait encore pas vu le spectacle.) Cet après midi là, un monde fou me cherchait ; il me fallu me dédoubler pour pouvoir accueillir tout ce monde. Malgré tout, je gardais du temps pour discourir avec Martine (Bernier, c’est son nom). Nous sommes partis après le café vers les tribunes pour ne pas manquer d’être bien placé. Nous nous sommes revus après, l’émotion se sentait ; je n’aime pas beaucoup cela car quand je me sens très impliqué quand on me parle avec tant d’émotion… Vous pouvez retrouver ce qu’elle en a penser en feuilletant son blog attaché à celui ci. Bonne fin de journée…

jeudi 18 avril 2013

l'Europe se met enchasse contre les armes, pour info et pour action :



Véronique MATHIEU, Présidente de l'Intergroupe Chasse au Parlement européen vous communique cette alerte
Note d'alerte

Participation des chasseurs urgente : Enquête en ligne sur les armes à feu

Comme elle l'a fait sur le piégeage et le bien-être animal, la Commission européenne vient de lancer une consultation Internet sur les armes à feu .

Cette consultation est la première étape en vue de la révision de la Directive Armes qui aura lieu en 2015. A la lecture du questionnaire, nous pouvons craindre que la Commission européenne propose l'interdiction de l'achat et de la vente d'armes et de munitions sur Internet (question C.5) et dans toutes les foires de l'UE (C.6), de pouvoir prêter son arme à une personne tierce, l'obligation pour les propriétaires d'une arme de présenter un certificat médical (C.7), etc. Je crains que nous perdions en 2015 tout ce que nous avions gagné lors de la révision de 2008. La bataille sera très rude.

C'est pourquoi je vous demande de vous mobiliser en remplissant ce questionnaire et en le diffusant à tous vos adhérents, lecteurs, chasseurs, tireurs sportifs, ect. Votre participation est très importante car les résultats seront utilisés par la Commission européenne pour présenter une législation qui pourrait être très restrictive pour les chasseurs, les tireurs sportifs, les athlètes, dont on sait qu'ils ne sont pas des criminels en puissance.

Vous avez jusqu'au 17 juin , dernier délai, pour répondre à l'enquête en ligne.

Face à nos nombreuses protestations auprès de la Commission européenne contre la seule publication des enquêtes en anglais, celle-ci est cette fois disponible en français.

Raison de plus pour nous mobiliser !

Pour répondre au questionnaire, reportez-vous aux deux pièces jointes ci-dessous, le mode d'emploi et si vous le souhaitez le questionnaire avec les réponses indicatives.
 
Mode d'emploi acces consultation       Questionnaire avec reponses indicatives


Accédez au questionnaire sur Internet à cette adresse :
http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=ReduceFirearmsRisk&lang=fr