mardi 14 décembre 2021
Un coq sauvé par la justice..........
mardi 3 novembre 2020
CHASSE A NOIRMOUTIER Octobre 2020 :
Ce dernier samedi, les chasseurs à tirs de Noirmoutier en l'île nous
ont invité pour la septième fois. Il est bon de rappeler que Sébastien
BUCAS, leur président, a choisi il y a sept ans de nous laisser la
totalité des lièvres proposé par la fédération aux chasseurs de l'île,
ce qui est un geste beaucoup plus qu'anodin. Certes cela crée des
tensions, mais il sait les contrôler. Une dizaine de lièvres sont donc à
notre disposition depuis ce temps. Il faut dire que la population (de
lièvres) est florissante ; le territoire est tout à fait adapté à ce
gibier nécessitant de grandes surfaces ouvertes, et une terre
suffisamment souple pour creuser les gîtes. Ici, les lièvres au gîte
sont invisible. La terre est sableuse à souhait, c'est pour cela que les
agriculteurs soignent la "benotte de Noirmoutier". Cette pomme de terre
gouteuse et rare, ce qui lui vaut sa valeur et sa réputation. Ces mêmes
cultivateurs qui enquiquinent Sébastien pour qu'il demande plus de
bracelets. Il a préféré nous choisir pour offrir aux gens de l'île,
cette journée spécifique qui enchante tous les participants. Il savait
déjà que s'il laissait ouvert le tir du lièvre, la population aurait
disparue depuis longtemps. Il faut savoir que les chasseurs de cette
ville sont 143 ! Dure à gérer cette population-là.
Donc, nous sommes arrivés samedi matin dans un hangar à patates pour le casse-croute matinal que Polo BEGEIN nous prépare chaque année. Il est venu avec notre copain Jacques BREGEON, taxidermiste de réputation nationale. Une petite dizaine de chasseurs locaux nous attendent comme chaque année. Quelques bouchons sautent, quelques sandwiches sont tartinés de divers pâtés locaux, puis le départ pour la chasse est prononcé par Sébastien.
Nous quittons le hangar et entrons directement dans les champs de patates pas encore plantés ; c'est la raison pour laquelle nous devons absolument organiser cette date avant le 5 novembre. Il faut aussi compter sur le temps ; aujourd'hui, il est des plus déplorable, 50 à 60 km /heure de vent plus une pluie intermittente. Nous passerons quand même entre les goutes.
Les premiers lièvres sont délogés, ils quittent le gîte à quelques mètres de nous ce qui donne un bon avantage à nos aigles. Cependant, depuis que nous les volons, ils commencent à comprendre les défenses à utiliser pour se dérober aux attaques. La ligne fait à peu près deux cent cinquante mètres de largeur ce qui nous fait avancer très lentement. Christophe vole en premier sur in lièvre à contre-vent. Erreur fatale car toute la journée, il trainera la fatigue de ce premier vol, pourtant magnifique et puissant. Son fils, Hugo, vole deux ou trois fois de suite et les vols s'enchainent rapidement, surement trop rapidement. Aurélien qui vole en différé car c'est Alexis qui porte Altin emmanche un lièvre très long qui comprend que remonter au vent peut lui être salutaire. Rien n'y fait, Altin est si puissant qu'il remonte le capucin et le prend à près de 350 ou 400 mètres. Alexis, sur ordre d'Aurélien, gorge Altin. Nous attendons que la récompense soit prise puis relançons. Un lièvre enfin part à bonne distance de moi pour que je puisse lancer Sarembaï. Il monte sur queue puis vire à droite sur un second lièvre levé par ma voisine de traque. Il le coiffe en une fraction de seconde dans un vol d'une violence inouïe. Je lui laisse le cœur et les poumons en courtoisie. Nous continuons sur la même lancée, l'autour de Thomas vole quelques lièvres sans conviction. Surement le vent le gêne-t-il ? La buse de Pierre fait de même, mais nous savons que les buses n'aiment pas le vent. Christophe lance après quelques minutes de repos, mais elles ne devaient pas suffire. À ce moment, nous voyons que son aigle est "rincé". Une petite pose nous permet de commenter les vols du matin, vous savez ce que c'est, ils sont de plus en plus beaux que le temps passe...
Un premier bilan nous a permis de compter 33 lièvres vus, 16 volés, deux pris.
Nous repartons car le temps menace. Hugo vole dans un coin de champs comme l'an dernier, et coiffe un beau lièvre dans un vol technique, vif et précis. On peut constater le travail fourni par ce jeune et l'émerveillement qui le remplit. Nous sommes tous fier de lui, et de son poulain. Puis nous entamons le retour avec un vent complètement de travers. Sarembaï est compliqué à tenir car il ne veut pas de chaperon. Il pend quelquefois et se fatigue. J'accélère le pas pour prendre les grands devants et pouvoir lui offrir un lièvre dans le vent. Quelques centaines de mètres sont nécessaire à cette manœuvre. Une butte de fumier me permet de prendre un peu de hauteur. Un lièvre est vu au gîte par la traque qui stoppe toute avancée. Le lièvre saute, prend le vent pour tourner contre lui après que Sarembaï l'a contourné. On voit alors cet aigle aguerri mordre l'air de ses couteaux rapides et vifs et griffer le lièvre qui ne pouvait plus rien. J'ai bien sur laissé Sarembaï manger à volonté cet animal qu'il a bien mérité. Ce fut surement un de ses plus beaux vols. Ce quatrième lièvre nous remplit tous de joie, après avoir vu se lever 66 animaux, 34 furent volés, quatre pris, tout cela en trois heures.
Comme à l'accoutumée, nous rejoignons la cabane de Sébastien avec quelques haltes imprévues. Nous mangeons un tripoux bien mérité aussi, un peu plus tôt que par le passé, dû au temps qui venait de changer. Un cadeau est remis à Sébastien, puis nous glissons chez "Brûlaille" pour finir la soirée. Nous disloquerons vers dix heures, ce qui pour une fois n'est pas trop tard.
Nous sommes tous très heureux d'avoir vécu ces moments qui ne dureront pas, car notre président pense lâcher ; mais ayons confiance en l'avenir, peut-être 2021 ?
Sébastien derrière Sarembaï :Campagne de chasse 2020/21
Chers amis aiglières, aigliers,
On peut penser ce que l'on veut du traitement opéré par nos gouvernants de cette pandémie, nous sommes bels et bien bloqués chez nous pour un bon moment. Passer de 50 000 cas supplémentaires à 5 000, il faudra bien plus que quatre semaines pour y arriver. C'est là, le dernier mensonge.
Je pense que la plupart d'entre vous habite en campagne, ce qui vous permet de voler une heure autour de chez vous. Encore faut-il que les voisins soient agréables et acceptent les risques encourus car nos oiseaux ne sont pas toujours respectueux des législations... Pour ma part, je ne peux en aucun cas voler car, à chaque coin de rue, un chien au bout d'une laisse ne peut servir de traineau. Donc j'ai pris le parti d'arrêter SarembaÏ pour le moment. Si cela devait durer au-delà du premier janvier (ce dont je ne doute pas le moins du monde) je nouerai définitivement la longe pour cette année.
Nous avions des dates prévues (Chezalles Benoist, Laon, Compiègne, Rambouillet...) Je pense là aussi que tout ce qui était prévu avant le premier janvier me semble être annulé de principe. Après, nous verrons bien...
Nous sommes en tout cas bien malheureux de ces décisions qui ne changeront pas le cours du monde. Toutes les méthodes ont été testées (c'est à la mode), et seule semble avoir réussi, le premier blocage complet du pays en Chine. Tous les autres pays ont des résultats similaires ou les obtiendront.
Je suis triste de voir que pour la première fois depuis que le monde existe, deux générations de jeunes gens vont être sacrifiées pour sauver quelques vieux alors que, depuis toujours, les anciens se sont mis en protection pour que les jeunes survivent. Sûrement, nous marchons sur la tête, sûrement, nous sommes grisés par la peur et la méconnaissance, sûrement, la science en viendra à bout.
Je souhaitais par ces temps lugubres, vous faire part de mon indignation et vous souhaiter si cela est encore possible, le plus libre des confinements. Que vos oiseaux traversent cette épreuve paisiblement, les chaines de chasse et pêche sont pléthores, ré ouvrons nos vieux livres de chasses, taillons des jets pour une prochaine saison, occupons-nous sainement.
Cordialement vôtre, J.L.
Vous pouvez participer à la vie de ce blog, il suffit de poster un article en répondant tout simplement.
J'ai préféré reprendre le cours du blog car il est plus facile de le contrôler. Les réseaux sociaux sont de plus en plus problématiques et incontrôlables. Je laisse toujours la page des aigliers de France ouverte bien sûr
Je vous demande de ne pas entrer quiconque n'a pas lien direct avec notre chasse, ceci afin d'éviter l'entrée d'individus inconnus ou mal connus. Cependant, toutes les bonnes volontés bien filtrées seront toujours les bienvenues.mardi 7 janvier 2020
VOEUX 2020
lundi 26 novembre 2018
2018.11.23.RAMBOUILLET, Saint Baldéric
Les sonneurs lancent le départ pour la chasse, la colonne de voitures démarre vers Long Orme.
Arrivé sur le terrain, les bottes sont chaussées, les émetteurs posés sur les oiseaux, les fauconnières acharnées, la ligne peut se monter. Une cinquantaine de suiveurs s’intercalent entre les aigliers. Lentement, nous entreprenons la grande prairie derrière le petit bois. Quelques chevreuils entrent au bois, les traqueurs poussent tranquillement. Romuald vole rapidement, sans prendre. Puis aussitôt, un second vol permet à son aigle de saisir le premier lièvre après un vol vif et rapide et une prise très précise. Puis les vols s'enchainent très rapidement au point de fatiguer les oiseaux. La plupart des aigles volent bien, on sent des oiseaux forts et décidés mais pour autant plus aucun lièvre ne sera pris. Cela nous semble incroyable tant les vols décoiffent les capucins les uns derrière les autres. L'agressivité des oiseaux va montante, si bien qu'un des aigles perdu dans la remontée vers son fauconnier, donnera la préférence à Charly, l'aigle de Christophe, en le griffant au passage. Heureusement, la rapidité de réaction a évité l'accident, les deux oiseaux vont très bien. Après un bref moment de décontraction à l'arrivée au bout du champs, nous traversons la route pour entreprendre les grande parcelles cultivées. Les vols s'espacent comme la présence des lièvres, et c'est tant mieux car nos oiseaux sont maintenant très fatigués. Aurélien ara surement fait plus de vingt vols ainsi que Sarembaï ; Thibaud avec Josef à bien volé aussi. Ses vols longs et puissants montrent un aigle particulièrement entrainé (saison oblige...). Christian qui vole son aigle tous les jours d'amont dans sa montagne, n'a pas pris non plus. Jean-Yves qui vole sa forme depuis peu, n'a pas pu lui donner sa chance, et pourtant elle a fait quelques beaux vols. Christophe et Taïga ont attaqué quelques lièvres trop vif pour elle. Le jeune aigle de Corentin montre une force et une belle détermination ; la condition un peu haute de son oiseau lui fera manquer bon nombre de capucin rapidement rattrapés. Romuald pourra faire le paon, ce soir...
Nous disloquons après un petit verre pris sur le pouce. Ce soir, le repas nous attend chez Christophe à Gueherville.
Dimanche, le temps n'est plus de la partie. La pluie est arrivée par l'ouest, une petite pluie fine qui malgré tout trempe bien. Nous consultons tour à tour nos téléphone pour essayer de trouver une éclaircie, qui ne manque pas d'arriver. Une petite heure sans eau, c'est parfait. Nous entrons cette fois ci moins nombreux que la veille dans un champs d'estragon. les lièvres y sont gîtés, la parcelle n'a pas été chassée de l'année. Nous lèverons plus de cinquante animaux dans cette parcelle, et, comme la veille, nos oiseaux voleront parfaitement mais aucun ne prend jusqu'à ce que Sarembaï, suite à un départ de gîte très proche, voie ce lièvre partir né au vent, dans le sillon. Il le coiffe à une centaine de mètres et cette fois ci, ne le relâche pas. L'honneur est sauf, la pluie revient de plus belle. Romuald nous propose de traquer un frais labour qui nous charge les bottes, quelques lièvres déboulent de très loin, soit vent debout, soit vent arrière, mais rien n'y fait. Une fois de plus, nos oiseaux finiront sur les rotules, totalement, fatigués par des vols répétés qui les auront usés totalement.
Nous disloquons pour nous retrouver à Breau sans nappe chez Emmanuel où un casse-croute nous attend avant de prendre la route.
Cette réunion merveilleuse nous aura permit de voir enfin des territoires giboyeux comme nous en connaissons en République Tchèque ou en Autriche. Quand le gibier est respecté, les faibles prélèvements que nous opérons semblent faire oublier que nous chassons. C'est un vrai plaisir de trouver cela chez nous. Espérons que les maladies ne viendront pas perturber ces magnifiques territoires ?
Il ne nous reste qu'à remercier les propriétaires qui ont eu la gentillesse de nous proposer ces territoires merveilleux.
Un grand merci à Romuald, maitre d'équipage discret, mais d'une grande efficacité.