mercredi 18 janvier 2023

CHASSE EN ANJOU, 14, 15 janvier 2023 :

 


         Pour la quatrième année, nous nous retrouvions chez Guillaume JALLABERT à la Petite Haie au Petit Auvergné en Anjou. Cette réunion atypique réunit deux équipage : d'une part le rallye la Meilleraye, d'antre part les Aigliers de France. Le matin les aigles sont de sortie et l'après-midi ce sont les chiens pour le même gibier, le lièvre. Le temps n'est pas au beau. La pluie n'est pas présente ce matin mais la couleur des nuages ne nous engage pas à pronostiquer un temps merveilleux. Le café préparé par Monsieur Guillaume nous permet d'attendre les invités assez nombreux, curieux de voir cette chasse rare. Il est 9heures, Romuald frappe à la porte juste à l'heure. Nous sommes tous là, Aurélien avec ses deux aigles, Romuald accompagné d'Emmanuel et ses deux aigles, Wilfried avec son tiercelet de royal, moi-même avec mon oiseau de 14 mues. Nous sommes très heureux de nous retrouver car l'IAHP (Grippe Aviaire) ne nous a pas fait de cadeau cette année. Le flou artistique habituel autour des textes qui régissent notre déduit, nous ont fait craindre de ne point pouvoir se regrouper. Pour autant, le fait d'avoir été contrôlé par les agents de l'OFB en Loiret, nous a permis d'avoir une réponse : nous ne sommes pas considéré nous rassembler lors d'une chasse au vol. Ainsi, nous voyons d'un bien meilleur œil un avenir plus serein. 

        Nous convions les invités à une petite présentation rituelle de notre art. Quelques questions suivent et le départ pour la chasse est sonné. Nous partons vers les grands près entrecoupés de haies assez épaisses qui sont un refuge important pour les gibiers présents sur ces terres. La ligne se déploie sur une grande largeur, laissant le vent fort nous longer de droite à gauche, ce qui facilite le port de l'oiseau. Aussitôt en place, Aurélien vole un capucin qui se dérobe au loin, même très loin. Altin monte sur queue, dans un vent de côté lui permettant de garder de la hauteur, il comble les cinq cents mètres le séparant du lièvre en quelques secondes et plonge à une vitesse folle sans prendre. Dommage, un tel vol méritait la prise. J'ai oublié mes lunettes de vue de loin, ce qui me handicape énormément. Je préviens Fabien de me prévenir quand il voit un lièvre car avec le vent, je n'y vois rien. La ligne s'arrête, il me semble que Romuald ou Wilfried a volé. La ligne repart. Soudain, dans le champs suivant, Fabien hurle "lièvre devant", je déchaperonne et lance aussi vite que possible Sarembaï qui entreprend correctement. En même temps, Wilfried à lâché. Les deux aigles sont aux trousses du lièvre qui détalle dans le champs e côté après avoir traversé la route. Rien ne sera pris, les deux aigles sont repris sans encombre. Les vols se succéderont sans résultat jusqu'à l'arrivée de la pluie. Sous une forme de bruine au début, dans le vent qui a forcit, cette bruine humide et pénétrante, commence à mouiller nos oiseaux qui deviennent in-serviables. Aurélien change d'aigle pour essayer d'attaquer un chevreuil vu quelques buissons plus loin. Nous ne les rembucherons pas. Nous finissons la traque "trempés-mouillés". Nous aurons vu une bonne vingtaine de lièvres ce matin, ce qui nous donne une belle idée de la population. Le casse-croûte est le bien venu, le partage des quelques spécialités que chacun a le plaisir d'apporter ravive les corps et apaise les âmes. 

        Le rapport est sonné, Monsieur Jallabert  choisit son attaque. Les chiens sont sortis du van et la quête commence. Un lièvre est rapidement lancé mais il met les chiens en défaut après une bonne demie heure de chasse. Un change est arrêté, c'est un plaisir de voir comment Édouard pilote réellement sa meute. Cet équipage qui chasse dans une éthique irréprochable, montre de liens entre les hommes et les chiens difficiles à décrire. Deux ou trois sangliers sortent d'un bois poussés par la fougue des chiens, mais Édouard et ses aides bloquent en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Les chiens non plus ne prendront pas cette après-midi. 

        Malgré une très belle chasse, point de prise, c'est cela aussi le bonheur de chasser.  

        Tout le monde est rentré, la galette est servie. Nous sommes contraint de disloquer, il est six heures du soir. 

        Madame Catherine nous attend au clos du Piheux; comme l'an dernier. Et comme l'an dernier, l'an d'avant, et les autres avant aussi, Laurence nous a préparé un repas de derrière les fagots. Elle nous a concocté  un sauté de rognon de porc qu'elle seule manage de la sorte. Ce fut un petit bonheur. Nous avons revu pendant l'apéritif, olivier de Rougé et Raphaël Lepelletier  chez qui nous chassions in y a quelques années. Ce fut un réel bonheur de les revoir de ressasser de vieux souvenir du "Haut Rocher". Sans aucun doute, nous reverrons nous en chasse une de ces années prochaines. 

        La chasse du dimanche se déroule au Reuvre de Chambellay. Amaury Bironneau nous organise cette journée (la précédente aussi, d'ailleurs) dans une propriété familiale de producteurs de fruits (Pommes, framboises, cassis...) Ces cultures abritent une belle population de chevreuil qui seront le gibier d'aujourd'hui. Les lièvres et les renards restent ouverts. Le café traditionnel nous accueille, le temps est bien meilleur, le soleil est présent, le vent aussi mais moins fort qu'hier. 

        La présentation rituelle est faite et nous partons chasser. Une ligne presqu'aussi longue qu'hier s’étale sur quatre cents mètres. Un lièvre est annoncé dans la bande de gauche. Il saute sur moi à quarante mètres, je lance mon oiseau qui manque de peu. Branché, Sarembaï commence à regarder autour de lui. Il prend le large vers un grand arbre où la vue est superbe. Il me faut à tout prix le reprendre pour ne pas léser la chasse. Heureusement, il se laisse berner par un petit morceau de viande lancé sous lui. Aurélien vole un chevreuil, puis un deuxième qui est griffé pais pas tenu. Wilfried en vole un aussi que son aigle griffe, sans succès. Nous repostons les oiseaux pour faire un bois plus important. Les traqueurs sont vifs et courageux dans ces ronciers impénétrables. En se mettant en place, je vole un lièvre de très belle manière que Sarembaï manque de rien.  Altin vole un N'ièmme chevreuil sans résultat. La forme semble blinquer mais ce n'est pas ce que pense Aurélien. Cela ressemble plus à une frustration qu'à autre chose. C'est vrai que depuis deux mois, les oiseaux sortent très peu voire pas du tout. Cela ne leur vaut rien. Ils aiment voler, chasser. Ils ne connaissent pas l’administration et c'est tant mieux. Elle finira quand même par griffer une chevrette mais elle ne la tiendra pas. Romuald voit un lièvre lui foncer dessus, il reste immobile, le lièvre, voyant l'obstacle, se retourne et repart à 180°, pour son malheur, Romuald lance son aigle qui coiffe et griffe ce capucin en vingt cinq mètres. Ce sera la seule prise de nos deux jours de chasse. Un peu plus loin, dans les cassis, un lièvre me part des pieds en contre. Difficile de lancer fort mais l'oiseau compense et vole fort vers le lièvre qu'il perd de vue un instant. Il ressource violemment et plonge brutalement sur l'animal qui se dérobe de ses griffes. Dommage c e fut un très beau vol. Corentin arrivé ce matin, vole en contre une chevrette mais lancer un forme est beaucoup  plus difficile à remonter qu'un mâle. Elle ne pourra pas rendre. Le vent à forcit et les vols se font de plus en plus difficiles. Une dernière traque nous fait sortir d'un petit bois un lièvre que je vole très mal. Je lance dans le vent et Sarembaï ne trouve aucun appui. Il laisse passer le capucin à quelques mètres de lui et se vautre dans un arbre voisin comme un oiseau débutant. Ce sera mon dernier vol. Wilfried volera une chevrette ainsi qu'Aurélien, mais rien d'autre ne sera pris. Nous aurons marché 10,8 km, pour gagner un casse croûte bien mérité. C'est une petite fille à Amaury qui gagnera la fève. Nous disloquons vers 16 heures. Après quelques discutions pour planifier des dates de fin de saison, et lancer des projets pour la saison prochaine, nous quittons ces endroits magiques, où la chasse est reine. 

        A bientôt dans d'autres lieux tout aussi enchanteurs... J.L.

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