vendredi 24 octobre 2025

REUNION IAF Galanta SLOVAQUIE, 16, 17, 18/10/2025

 Voici un petit CR de Guillaume AGEDE de la réunion Slovaque IAF.

Super organisation une cérémonie d'ouverture magnifique avec fanfares, chanteur d'opéra. Le vice ministre, tout les élus locaux, le président de la fédération des chasseurs le directeurs etc...

Il y a trois groupes de 10 aigles. 

Je suis avec les Kanat père et fils, Hari, Stravos et Michalis, les Grecs, un Chypriote avec un Bonnelli x Royal,  Ruud, Edouard et d'autre Slovaques. Les consignes sont un lièvre par jour par personne. Nous attaquons un grand chaume / friche d'une centaine d'hectares. Le vent est très fort 35/40 km/h et nous l'avons de 3/4 face sur la droite. 

Rapidement les vols s'enchaînent et les prises aussi. Jaro prend un lièvre qui remonte toute la ligne juste devant nous en travers face au vent. Michalis prend son premier lièvre qui pars en retour vent de cul. 

C'est son tout premier avec une jeune forme d'une mue. 📯🍾

Quelques minutes plus tard l'hybride fait un vol très court et ne laisse aucune chance au capucin.

Hari qui était à côté de moi fait un second très beau vol avec Hella. Le lièvre pars tout droit, la forme le remonte légèrement décalé volant de trois quart face au vent et vient le ceuillir sur le côté. En courant, il répère un gîte et me le signale tout en plantant son bâton comme repère. Après avoir fait courtoisie à son oiseau il me fait signe d'y aller. Mon premier vol a été assez long avec une bonne volonté de Volga mais  entre le vent et la végétation haute, des piqués, des ressources mais pas de prise. J'arrive sur le lièvre qui pars dans le vent mais avec un simple crochet l'aigle est dans les choux poussé par le vent. Je referai un beau troisième vol ou le lièvre fonce dans un bosquet mais je vois Volga rebondir sur la lisière, je comprend vite qu'il y a un grillage. Plus de peur que de mal. Quatrième vol dans cette friche le lièvre disparaît sous la végétation pas de piqué pas de prises. La fin de la parcelle est proche, nous y avons passé + de 2 heures. Seul Stravos, Ruud et moi n'avons pas pris. Sur les derniers mètres, je fait un dernier vol idem crochet. Je sens que ma forme n'a pas le finish. 😩

Nous attaquons pour nous trois un grand semis de blé plat comme la main. Hari a quand même pris un autre oiseau 😜

Il y au milieu un bosquet que l'on entoure. J'ai l'occasion de voler un lièvre qui sort comme il faut vent de travers. La motivation est plus grande mais un petit crochet et un demi tour auront raison de l'aigle malgré une belle ressource face au vent et un dernier piqué. Un chevreuil me sortira quelques minutes plus tard mais trop loin et face au vent. Je ne lâche pas. Ruud au loin lâche sur lièvre gîté, son aigle suit mollement mais il a la mauvaise idée de foncer sur Hari qui lui fait peur, fait un crochet et se fait prendre par le tiercelet de belle manière. Il ne reste plus que Stravos et moi la pression est forte, très forte. Stravos pars vent de cul sur un gîté, sa forme a un bon coup d'aile, elle pique, mais le capucin fait un crochet dans un petit nuage de poussière. Elle est battue. C'est maintenant a mon tour : je me place vent arrière, alors que je suis assez loin, 100m, le lièvre se lève et se regite quelques mètres plus loin. Trop tard j'ai déjà lâché. Volga qui arrive comme un missile le prend au cul et se laisse emporter par sa vitesse en décrochant 😡

10 aigles, je ne sais combien de vols et 8 lièvres de pris.

La suite ce soir.

Aujourd'hui même groupe. La nuit a été très agitée, tempête et beaucoup de pluie. Pas de problème pour les aigles sous leur parapluie. Ils étaient sec ce matin. Mais le vent a forci 40km/h +. Nous attendons 10h avant de partir.

Après 1/2h de route nous sommes sur le terrain. Le vent est très fort les rafales nous font vaciller. Nous sommes vent de face dans une immense parcelle, 100 ha retournée avant semis. La pluie de la nuit a rendue le terrain très très gras. On se traîne des kg de terre aux bottes. Des l'entrée dans la parcelle les lièvres décollent. Mais le départ est en pente. Nous attendons le plat au bout de 50m.

C'est Jaro qui ouvre le bal. Son lièvre pars a la perpendiculaire de la ligne face au vent son aigle le remonte en le suivant en décalé, crochete et c'est la prise. Très beau vol tout en force.

Puis vient mon tour, un lièvre se lève à environ 50 m devant moi et tourne sur la gauche de la ligne vent de travers. Volga l'entreprend  avec force poursuivant en vol décalé face au vent. Puis sur la fin du vol amorce une ressource et plonge. C'est la prise !

Lovus sdar !

Je donne une demi gorges et je rentre à la voiture. Quand je revient les vols s'enchaînent. Deux lièvres de plus ont été pris par des Slovaques. L'hybride fait de nombreux vols sans succès. Deux lâcher face au vent l'ont séché. Il fait de très beaux vols vent de cul mais ne conclu pas. Ruud fini par conclure avec l'aide de mon fils Martin qui nous a rejoint hier soir. Stravos malgré des lièvres au gîte, aussi servi par Martin ne conclu pas . Son aigle est fatigué et peut être un peu bas.

Nous ferons deux autres traques pour essayer de servir les trois aigles qui restent. Mais c'est sans succès. Les hommes perdent le moral, les oiseaux aussi. Nous rentrons épuisés par ce vent glacial.

Au tableau du soir 18 lièvres comme la veille et deux faisans. 

J'apprends par la bande que Hani a attrapé un chevreuil a la main. 🤣 Il me raconte plus tard que son jeune aigle a attrapé un cheval 😅🤣🤣

Après le tableau nous avons eu petit spectacle de jongleur de feu. 

Ce soir après le dîner, nous avons un film conférence sur des suivis et réhabilitation d'espèces sauvages. Cerf, loup, ours, impérial, queue blanche et royal, pèlerin, St Martin et le film n'est pas fini....







mardi 21 octobre 2025

CHASSE AU VOL EN AUTRICHE ET REPUBLIQUE TCHEQUE, 9-21/10/2025 :

  Guillaume AGEDE nous raconte :

Voici le récit du jour : deux vols le deuxième jour dont une prise. 

4,020grs après 5 jours de jeûne.

Après 12h de route depuis Kehl et une nuit sur place, le premier matin a été terrible. Oiseau très effrayé impossible a chaperronner. Elle a pleuré toute la journée. Dès que j'approchais la main elle hurlait. Je ne l'ai donc pas chaperronnée. Bonne journée quand même elle était en chasse et suivait attentivement les traqueurs. Déclenchant aussi sur les animaux du vallon d'en face. Mais zéro occasion.

Deuxième jour, meilleur comportement. Agressive et récalcitrante au chaperon. Elle était dans la chasse. 

Premier vol sur une chèvre qui ne pars pas comme espéré. C'est la vidéo. Elle suit et rattrape dans le deuxième vallon. Un hongrois qui était en bas a vu la scène et m'a dit qu'elle était au cul en rentrant dans la haie. Je la trouve dans les arbres continuant à chercher son chevreuil de branche en branche. Rappel au point impeccable. Comme une Harris. Content. 

La traque suivante deux petits chevreuil arrivent vers nous au lieu de plonger derrière dans le vallon ils montent vers le sommet, elle poursuit mais fini au sol dans la montée. Un chevreuil fait une erreur, bifurque et plonge dans un petit vallon. Elle redécolle et c'est la prise. 

FALKNERSHEIL!!!!

Biloute est venu m'aider. Il faut que je progresse dans le management du chevreuil mort 🤣

Pleine gorge, heureux.

Aujourd'hui, petit groupe de ceux qui restent, les Grecs, les Serbes, un Hollandais,  deux Slovaques et trois français. La nuit a été très fraîches -2°C.

Première traque, Aurélien qui vole la jeune forme de Christophe, a une opportunité mais pas de prise. 

Deuxième traque une immense friche de 50 ha. On le sent très bien. 🤣

Rapidement un premier chevreuil gicle volé mais pas pris. Jaro vole un renard et prend. Je vole ensuite une chèvre, très belle attaque de Volga qui l'attaque fort. Le chevreuil sais où il va et se réfugie dans une haie d'épine noire. L'aigle plonge dans les épines mais il lui manque un petit mètre. Je vais mettre un moment pour la retrouver en rampant sous ces épines. 

Ensuite sur toute la ligne les vols s'enchaînent mais toujours pas de prise. 

Arrivé au bout nous formons une ligne de retour. 3 chevreuils partent dans nos pieds avec Jaro. Il vole mais sa forme rate et se branche. Le chevreuil traverse toute la ligne et fini sur Hari qui est assez loin. Il vole et c'est la prise. Les attaques continuent, mais toujours rien. J'ai une autre occasion mais je lâche un peu tôt, la chevrette fait un crochet et un demi tour. Volga poursuit très fort sur 300m en retour mais rate sur un crochet. Hari qui gorge son aigle sur le retour, la bloque au sol en attendant mon arrivée.

Petite anecdote, je lève une caille des blé dans la montée et je la relève au retour. 

D'autre vols s'enchaînent, en tout plus d'une trentaine de chevreuils seront levés. Mais pas de prise. 🥲


Il manque le troisième jour.
Ayant pris la veille, je suis sans oiseau. 
Aurélien prend Maya qui a pris deux jours auparavant.
C'est un immense vallon qui est traqué, mais avec une route au milieu. 
Christophe ferme le vallon et se poste sur un petit mamelon dans la vallée. 
Nous sommes au dessus à 400 m mais le poste n'est pas facile. Entre la route en bas la pente et le bois derrière. Une seule possibilité c'est que les chevreuils prennent le travers. 
Les autres sont postés loin derrière nous. Sur les crêtes d'en face nous voyons bien le reste de la chasse à 1 - 2 km de nous de l'autre côté de la vallée. 
Deux chevreuils sont levés en début de traque et descendent le vallée. Ils s'apprêtent a traverser la route mais le directeur de la battue réussi à les faire changer de direction. Ils descendent la vallée et fonce sur Christophe qui vole. Ils sautent la route, traverse des broussailles et foncent sur nous. Direct au bois dans une forte pente involable.
Les traqueurs après avoir battu les pentes d'en face font le ruisseau en fond de vallée. 3 chevreuils sont levés et viennent se réfugier dans la roselière sous Christophe. Afin de bloquer l'angle où Aurélien ne peut voler je me déplace. A l'arrivée des traqueurs un chevreuil pars en face et un autre sous Christophe qui vole. Le troisième traverse la route et monte vers Aurélien. Trop loin je n'ai rien vu j'ai juste entendu la prise. Le chevreuil comme espéré, a pris le travers, gêné aussi peut être par des observateurs qui lui bloquait l'accès au bois. Aurélien très content. 
Sans oiseau pour la traque suivante nous partons avec Zoltan un ami Hongrois, qui est désespéré son aigle a décroché trois fois hier.
Nous faisons un vallon très est encaissé. Il y a beaucoup de vent. Christophe placé plus haut a quelques occasions, Anton aussi. 
Finalement un chevreuil monte la pente, Zoltan lâche nous crions espérant faire faire un demi tour au chevreuil qui force et passe la crête. L'aigle est battu, mais n'a pas dit son dernier mot. Le chevreuil plonge dans la vallée derrière sur des semis et devale la pente. L'aigle face au vent prend un peu d'ascendance et a la faveur de cette interminable pente pique. Aurélien cours et il est déjà a mis pente. Le chevreuil traverse la route et attaque le plat. L'aigle lui fond dessus et le prend. Vite j'encourage Nora l'amie de Zoltan a foncer avec le 4x4. Alors que nous descendons j'aperçois Aurélien sur la prise. Zoltan qui n'est pas un marathonien arrive bien après. Nous arrivons ensuite avec le 4x4 Zoltan nous embrasse sa joie est indescriptible. La notre est forte aussi.
Aurélien deuxième chevreuil de la journée !
Et j'ai oublié la deuxième traque du J3 qui ne se raconte pas, ça se vit ! Nous étions avec Zoltan bien placé au milieu nous avons pu voir pas mal de vol.




Petit compte rendu de la chasse de lundi matin. 

Nous sommes allés sur la route de Galanta pour attaquer une belle friche, mais Jaro est très déçu la parcelle a été retournée et il reste a peine 10 ha.
Même biotope que la veille. Une pente assez forte côté sud avec un creux au milieu. Un bois derrière nous, devant, des champs a l'infini. Un petit ruisseau et des roseaux dans le bas fond. Vent de face. Nous formons la ligne. Je reste sur le haut, vu le biotope si cela descent j'ai une chance, mais je suis un peu certain qu'ils vont monter direct au bois. Harri est parti en avance en couverture au loin. Rapidement une chèvre se lève traverse la ligne devant un jeune Grec qui ne vole pas. Un jeune Serbe vole. Vu la montée c'est impossible sa forme fait quelques mètres et revient en plongeant sur le Grec qui l'écarte d'un coup de chassoire.

Un brocard fera de même toujours devant les deux jeunes. Ils ne lâchent pas. Enfin une grosse chèvre toujours devant eux me passe à 5 m. Je ne lâche pas, ce n'est pas la taille recherchée et dans cette monté c'est impossible. 
Le propriétaire de la chasse nous rejoint et propose de faire une traque dans le bois. Ils partent à 3 avec Jaro et Hillary, jeune et dynamique présidente des Fauconniers du Wisconsin (USA).

Les deux Serbes et deux grecs ainsi que Ruud se mettent en ligne dans la friche sur une crête. Harri et moi fermons la traque sur le vallon suivant. Si cela sort soit ils prennent avant le ruisseau, soit ils ne prennent pas et cela rentre dans le bois d'en face. Je verrouille cette option. Je domine toute la chasse, ce qui est assez sympa. 
Après de longues minutes d'attentes nos traqueurs sortent du bois. Buisson creux. 😢

Je rentre en faisant le tour par un bois, avant d'y rentrer 4 cerfs sortent dans une belle position, je déchaperronne pour voir. Volga est dans la chasse et demande le départ. 🤣
3h plus tard nous sommes à Galanta au  meeting IAF.





























jeudi 16 octobre 2025

Réunion de vol en région parisiennne, FICIF 2025/10/11.12.

 


 2025/10/11.12. FICIF.

Comme cela devient régulier, Pierre De Lubersac et ses adjoints (Justine, Romuald, et les représentants de la FICIF) nous offrent une superbe réunion de volerie. Tant la basse qua la haute volerie y sont représentées. Pour ma part, j'accompagnais les aigliers avec Sarembaï, tiercelet d'aigle royal de 18 mues. Romuald et son aigle de sept mues, Steve et son aigle de 17 mues, Christophe et son aigle de 6 mues, Aurélien et sa forme de 7 mues.

Nous nous sommes levés aux aurores pour être à 9 heures à l'hippodrome de Rambouillet. Le départ pour la chasse et lancé vers 9h30, juste après les diverses présentations. 

Nous chassons ce matin sur la commune d'Orsonville, habituée à nous acceuillir. Les oiseaux sortis des voitures, armé de leurs émetteurs, sont fin prêts. Un grand champ de colza s'offre à nous pour démarrer. Les oiseaux sont toujours un peu inquiets le premier jour de chasse. Il est tôt pour nos amis ailés qui ont habitude de se reveiller vers 10, 11 heures. Les premiers vols sont fébriles et manquent leurs proies les uns après les autres. Pourtant, de très beaux vols montrent un entrainement bien lancé. J'ai commencé par voir trois lièvres au gîte, coup sur coup. C'est toujours une très belle image que de voir cet animal si malin immobile, attendant la vue de notre oeil, déclencheur de sa fuite. Tous les aigles sont en condition physique correcte, mais tous sont un peu haut. Cela signifie que leur poids de forme et sans aucun doute un tout petit peu en dessous de celui de ce jour. Romuald ouvrira le compteur en prenant magnifiquement son premier lièvre. Il gorge son oiseau. Le lièvre était un jeune deu mois d'avril d'environ deux kilos. C'est un joli prélèvement. Il nous est difficile de contrôler l'âge des prises de nos oiseaux, leur choix est souvent pour le premier qui se présente. C'est aussi une forme de gestion. Sarembaï vole cinq ou six lièvres qu'il ne parvient pas à griffer. Il est volé en ce moment par Alexis qui en a pris possession pour préparer l'ouverture ; Sarembaï est souvent un peu "chaud" en début de saison, et, mon corps viellissant, me demande de me prémunir des blessures qu'il pourrait m'infliger. C'est pour cette raison que je l'ai confié à Alexis. Peut-être un peu plus tard, le confierai-je définitivement ? On en est pas encore là. Steve nous fait des vols de fous ; son aigle très puissant poursuit plusieurs capucins sur un bon kilomètres.... Il faut aller le chercher, ce qui rend la progression de la ligne de chasse très lente. Cette relative lenteur permet aux oiseaux de se reposer entre les vols, ce qui est un luxe dont nous ne nous privons pas, tant la population de proies est importante dans cette région. Dans ce colza, nous lèverons 23 lièvres dont un seul fut pris. Nous battons ensuite les estragons si réputés ici. Les lièvres de cette parcelle sont légèrement plus clairs que précédemment. Ils sont aussi particulièrement difficiles à capturer. Je ne sais pas pourquoi, mais chaqque année, cette parcelle nous cause bien des soucis. Pourtant, les lièvres partent toujours ou presque de trois quart vent de face. Ce qui leur permet de garder l'aigle sous leur oeil expérimenté. Dès qu'un capucin gicle dans l'axe du champ, les chances de l'oiseau augmentent. Mais bien peu prennent ce parti. Vers la fin de la traque, Romuald vole un Xiemme lièvre qu'il coiffe au bout d'un vol de deux cents mètres. Aurélien a fait aussi de nombreux vols, très loin, trop loin. Djaïa est très puissante, mais elle a un caractère bien trempé. Son énervement est tel que quelques fois, elle se crispe au gant ce qui la bloque au départ. Cela met en rage Aurélien qui sait qu'il va falloir prendre un peu de temps pour faire baisser la pression. Rien n'y fera, Djaïa ne prendra pas aujourd'hui pas plus que Sarembaï ni Sidney, l'aigle à Steve. L'aigle de Christophe ne fera pas mieux. Nous rentrons Romuald et moi, vers l'espace Rambouillet pour voir la présentation en vol de fin de saison. Alexis, Adriane, Capucine et Aurélien continuent sur les arrières de la ferme, mais rien ne sera pris cette après-midi.

Nous nous retrouvons ensuite à l'hôtel, puis nous nous rejoignons au restaurant chez Laurent Gherardi qui nous a concocté un dîner de roi. Gravlax de saumon maison, sauté de veau aux petits légumes, baba au rhum. Vers mimuit, nous disloquons pour dormir un peu. 

Le lendemain, c'est une journée particulière : une journée à la chasse pour découvrir un mode de chasse, la fauconnerie. Une cinquantaine de personnes, toutes profanes, vont suivre les fauconniers de leur choix. Haut vol, bas vol, éperviers, faucons de haies, autours, buses et aigles, faucons de haut vol, la diversité qu'offre notre art est très grande. Quelques personnes vont donc nous suivre vers Longormes où nous chasserons ce jour. Nous sommes accueillis chez Christophe Hilairet, propriétaire de la ferme de Gueherville. Nous connaissons bien ce lieu, Christophe est membre des Aigliers de France et vole un tiercelet. Nous sortons de la ferme pour battre un chaume très grand. Aurélien est dans les phacélies pour deloger un chevreuil, nous nous allongeons sur quatre cents mètres pour cette battue. Un lièvre au gîte juste devant moi, j'arrête la ligne, nous nous préparons, le lièvre gicle, Sarembaï se lance avec bien plus de force qu'hier. Il manque de peu, on dit assez régulièrement qu'il décoiffe le capucin. Alexis le récupère facilement. Nous avançons tranquillement, un second lièvre au gîte est découvert, c'est Steve qui vole sur encore plus d'un kilomètre. Pause pour nous, marche forcée pour lui. Nous sommes vent dans le dos de trois quart, ce qui nous donne un léger avantage. mais les lièvres nous éventent de plus loin, c'est un handicap qu'il ne faut pas négliger. Nous faisons une grande courbe pour faire demi-tour. Les lièvres, tous des jeunes, collent au sol. Nous sommes maintenant vent debout. Aurélien vole un lièvre long que Steve ne vole pas. Djaiä n'est pas dans son jour ; les quelques grammes en trop qu'elle porte changent son comportement comme les autres, d'ailleurs. nous traversons un champ de sorgo qui devrait permettre à Djaïa d'être servie correctement ; quelques chevreuils se dérobent devant nous, elle vole une ou deux fois sans prendre. Un peu plus loin, vers la sortie du champ, elle griffe une chevrette qu'elle maintient un peu au sol. Mais c'est sans compter sur la vivacité de notre gibier qui, en se débattant, se libère à quelques mètres d'Emmanuel et de son ami. Aurélien, dépité, reprend son oiseau.  Soudain, un lièvre se dérobe devant moi dans la moutarde pas très haute. Je déchaperonne et lance l'oiseau qui amorce un vol très vif, il monte légèrement sur la droite sans doute pour pousser le lièvre à s'éclipser vers la gauche, ce qu'il fait sans se douter que le changement de sens du vent donne à Sarembaï un avantage qu'il va prendre. Il griffe le lièvre et Alexis court à toute jambes mais, sans doute, arrive un peu vite sur la prise. L'aigle étonné, fait un petit saut et lâche prise. Le lièvre trouve l'instant pour se dérober dans le colza tout proche. Nous ne le retrouverons pas. Nous continuons vers les moutardes, excellents engrais verts qui abritent bon nombre de chevreuils et lièvres. Quelques lièvres sautent devant les oiseaux, mais la moutarde est si haute que les oiseaux les perdent de vue quelques mètres après avoir été lancés. Vers le milieu du champ, la moutarde est moins haute ; un lièvre décolle juste devant moi, je lance Sarembaï qui emmanche comme nous le connaissons. Il vole d'une force qui ne laisse aucune chance au lièvre pris. L'aigle est récompensé et gorgé. Nous rentrons à la ferme pour le casse-croute tiré du sac. Une petite heure à déguster les spécialités de chacun, nous reprenons vers les friches. Dans les jachères, les lièvres et les chevreuils ont de bonnes cachettes qui nous obligent à battre très serrés. Malgré tout, Steve trouvera un lièvre assez court pour le voler d'une force étonnante. Sidney ne laisse aucune chance à ce capucin imprudent. Steve gorge Sidney. Quelques instant plus tard, Romuald copie le vol de Steve. Un lièvre au gîte est lancé, son aigle entame une poursuite courte et violente. L'aigle coiffe le lièvre et le griffe avec un force rare. Il ne reste que deux aigles à voler. Celui de Cristophe en mains de Capucine, celui d'Aurélien. Nous entrons dans la grande jachère très fournie, qui devient compliquée à chasser. La végétation est assez haute et les épineux sont en nombre. Les permiers chevreuils sont levés mais partent dans le mauvais sens. Aurélien se déplace avec Romuald pour se mettre en contre-haut afin de voir de loin les animaux se dérober. Toutes nos techniques ne serviront à rien, Djaïa préfère boxer les animaux plutôt que les prendre. Plusieurs fors jolis vols ne lui permettront pas de prendre. Nous rentrons pour le tableau. Il est 18 heures, nous saluons nos amis qui ont tous volé et enchanté les "voyeurs" qui ont découvert un mode de chasse somme toute peu productif, mais fort spectaculaire. Pour ce qui concerne les aigles, nous avons compté une centiane de vols pour cinq aigles, cinq lièvres seront pris. 

Un grand merci aux membres de la FICIF qui organise ces journées découverte. Un merci particulier à Pierre de Lubersac et Justine pour leur dévouement. 

                                                                                                                                        Jean-Louis.