mardi 22 octobre 2013

OPOCNO, 9 octobre 2013…

 

9/10 : Le lever nous conduit au petit déjeuner ; pris dans la salle commune des chambres d’hôtes “Les orchidées”, nous dégustons charcuteries, fromages, confitures, œufs dur, etc.… Vers 9 heures, nous allons voir les oiseaux au jardin. Ils ont comme nous passés une bonne nuit, et le temps de bavarder avec quelques autres autoursiers ou fauconniers, l’heure approche de présenter les oiseaux au rendez-vous. Ce rendez-vous est mythique : pour les jeunes Autoursiers que j’ai fait venir du Puy du Fou, cela va être un moment fort. Tous les oiseaux sont alignés dans la cour du château. Austère, simple de conception, la majesté du lieu laisse une impression pesante. Elie, Pierre et Alexis sont un peu perdus et je les présente à Mirka, maîtresse fauconnier Tchèque. Sa gentillesse, son anglais léger, vont mettre complètement à l’aise nos fauconniers. Terry Large, fauconnier anglais, se joint à eux pour les encadrer. Les discours suivent aux discours (les Tchèques aiment cela !), c’est le départ pour les terrains de chasse. Je dois donc les abandonner  à leur groupe. Ils vous raconteront leurs chasses…

Notre groupe part pour un territoire proche : 13 kilomètres. Nous sortons les oiseaux et nous nous présentons aux chasseurs hôtes. Très vite, nous remettons les oiseaux en boite pour entrer dans une auberge et casser une petite croute. Une heure plus tard, nous ressortons nos aigles cette fois pour les choses sérieuses. Un petit vent gêne un peu les oiseaux, nous arrangeons le sens de traque pour enlever cet inconvénient. Le premier champs de moutarde ne nous offrira que deux lièvres qui ne seront pas pris. Le temps est assez sombre mais il ne pleut pas. Plusieurs kilomètres vides nous laissent pantois. Les autres années, cette chasse était couverte de lièvres (environs deux à l’hectare) cette année, nous pouvons enlever un zéro et dire que la densité est plus proche de deux lièvres aux dix hectares, ce qui, en France, reste respectable. Je vole une première fois, Sarembay se dérouille les ailes mais ne prend pas. Le réclame est bon.  Monika vole et prend un capucin de belle façon. Sarembay entreprend un lièvre en toute fin de traque, quand plus personne n’y croit, un lièvre saute en caponnière vers l’arrière. Je suis obligé de contourner le vent et de lancer dans une position bien embarrassante. Malgré tout, Sarembay redresse son axe et coiffe ce lièvre contre le vent avec une force impressionnante. Un peu plus tard, Ronnie vole un lièvre très loin sans chance de prendre pour l’aigle, croit-on. Il remonte face au vent sur trois cents mètres et coiffe ce lièvre, de toute beauté. Vent dans le dos, cette fois ci, les lièvres nous éventent ; malgré tout, les vols se succèdent à grande distance. Ce type de vols démontre bien que dans le vent, les aigles peuvent là où les autres oiseaux ne peuvent plus. Sarembay coiffera un second lièvre sur le soir. Un tableau est présenté aux chasseurs tous ravis d’avoir assisté à de très beaux vols et quelques prises. Cinq lièvres auront été pris ce jour là. Nous rentrons jardiner les oiseaux et nous dirigeons vers le “Sol”…

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