mardi 22 octobre 2013

OPOCNO : 11 octobre…

Les quelques bières de la veille nous ont rendu la bouche pâteuse… La nuit, bonne, courte, nous renvoie au jardin. Les oiseaux ont l’air bien, ils se font le plumage, boivent un peu et attendent que nous leur proposions une nouvelle sortie. Les glatissements des aigles  nous font oublier les autres oiseaux qui chantent aussi, mais un peu moins fort. Nouvelle et dernière présentation du matin ; le “French Team” comme nous ont baptisé les anglais (écossais, pardon!) et présent, en tenue, remarqué…Nous partons pour une village un peu plus éloigné de Opocno (40 km). Cette chasse court le long d’un ruisseau fourni en joncheraies, buissons, zones humides, où les chevreuils devraient se plaire. Le chasseur ouvre le tableau : cinq chevreuils (pas de grosses chevrettes, pas de brocard) et cinq lièvres. Nous sommes enchantés car c’est la première fois qu’on nous autorise le chevreuil.  Je ne sais pas du tout quel sera le comportement de Sarembay en présence de cet animal ? Nous débutons la traque dans un prés vert d’herbe de fourrage. Les lièvres y sont nombreux mais il faut vraiment marcher dessus pour qu’ils se lèvent. Le buissons qui nous sépare du reste de la ligne ne nous permet pas de voir les attaques successives mais non fructueuses de l’autre côté de la ligne. Ronnie qui vole avec moi, attaque un premier lièvre dans le vent ; il ne prend pas. Un deuxième déboule, il lance, beau vol, puissant, rapide et le lièvre se défend en sautant à la verticale, ce qui impose à l’aigle de passer dessous ; cette défense courante chez le lièvre est vraiment très spectaculaire. Un premier chevreuil sort un peu loin de moi, je vole quand même, belle attaque, peu de conviction mais nous sommes le matin… Je réclame et nous poursuivons. Un deuxième déboule mais là, c’est un chevrillard bien peu dégourdi. Sarembay l’entreprend mais son calcul du vent est mauvais, il ne manquera que quelques centimètres pour qu’il griffe… Dommage, à partir de cet instant, il ne donnera pas suite aux attaques des divers chevreuils que je lui présenterai. Un peu plus loin, le long du ruisseau, Ronnie attaque violement un lièvre et, pris sans doute d’un manque de contrôle, je lâche en même temps que lui (ou un peu après…) les aigles volent de concert ce lièvre rusé qui s’en sortira par une cabriole bien spectaculaire. Un peu plus tard, il prend son premier lièvre du jour. Quelques dizaines de mètres plus loin, Sarembay ne laisse aucune chance à un capucin adulte. Nous continuons avec deux équipes, une de chaque côté du ruisseau. D’autres chevreuils sortent mais rien n’y fait ; seul Francisek griffera un e chevrette sur un bon kilomètre pour la relâcher au bout du compte… Chasseurs pas contents du tout… Il devra s’acquitter quand même de 80 € pour blessure…Nous clôturons assez tôt avec cinq lièvres et pas de chevreuil, tant pis… Ce sera pour une autre fois. Ce soir là, c’est la présentation finale ; tout le monde est présent, mes petits français qui ont pris soit dit en passant, trois lièvres, deux petits pour Alexis et un gros pour Pierre, Elie n’ayant fait que voler quelques pigeons sans plus de conviction. Son épervier va bien est c’est là le plus important, tant le déplacement est long, les lieux de jardinages différents de ce qu’il vit à la maison. C’était pour eux, une sortie de formation. Le tableau est beaucoup plus faible que les autres années : Quelques coqs faisans, 47 poules, une petite dizaine de perdrix, 44 lièvres et 17 chevreuils tous pris par le groupe de Radek. Ce gibier devient commun en République Tchèque et les aigliers se forment à cette chasse extrême un peu particulière. Chacun récupère son gibier, mes cinq lièvres sont là, un peu lourd pour une main gauche mais il n’est pas question d’en laisser. Je les dépouillerai demain chez Josef, il a tout ce qu’il faut pour cela.

Cette superbe réunion se termine, les “Puy du Fou” sont ravis, plein de souvenirs, pleins d’images insolites, plein d’autres choses que nos habitudes… A l’année prochaine, c’est sur…

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