mardi 22 octobre 2013

15/10 : Unterretzbach chasse au lièvre chez Josef.

Le départ est prévu de chez Josef vers 11h30. Pour y être, il nous faut une petite demi-heure en chargeant les oiseaux. Une bonne heure de route nous sépare de ce terrain mythique. Je me rappelle avoir compté 6 lièvres par hectare sur cette terre variée : des champs de courges succèdent aux champs de sorgo, épaulés par des maïs courts et peu larges. L’épeautre colle au blé et le seigle vient quelques fois s’intercaler. quelques labours, déjà, attendent l’hiver. les lièvres ont donc de multiples possibilités de couverts, de zones ouvertes, de surfaces claires. J’oublie les vignes qui viennent entrecouper toutes ces diverses cultures. Une petite dizaine d’aigles est présente. Deux autours nous accompagnent. Nous démarrons en ligne bien tenue dans une discipline germanique. Peter entreprend un premier lièvre pris en deux cents mètres ; la volonté de ce jeune aigle est impressionnante. Il fixe son lièvre avec force et l’empêche d’avoir l’initiative de la défense. Anton vole une forme assez petite de format mais avec 4,2 kg de muscle : elle se prénomme Cindy, Ronnie l’a baptisée “Schumacher”. Elle est très vive, elle possède un rythme d’ailes impressionnant. Il vole souvent par défaut, c’est à dire quand un autre aigle à manqué. Vous imaginez à quelle distance il permet à son oiseau de voler ! Il lance rapidement un lièvre par l’arrière et le coiffe magistralement. quelques chevreuils nous déboulent dans les pieds mais nous ne devons pas les voler. Vers une heure, un levraut me part dans les pieds : Sarembay lui met une pression énorme et aucun crochet ne sera pris. Ce pauvre levraut mourra avant que j’ai pu intervenir. Le long d’une hie, un brocard gicle du buisson à grands fracas de brindilles. Une fouine saute du fossé pour rentrer dans le buisson. Je recule à toute vitesse vers le bout de la haie où la fouine prend le parti de traverser. Bien mal lui en pris ; Sarembay la coiffe à quelques mètres du chemin. Il est un peu mordu mais sans gravité. Nous continuons de battre les champs mais déjà nous sentons que la population de lièvres à beaucoup baissé. Même si mes prises se succèdent à un bon rythme, la réserve n’est plus là. Nous battons maintenant plus large, des vignes sont entre nous et quelques champs de tournesol. Anton vole un lièvre et le manque ainsi que Peter. Les lièvres sont tous entrés dans le tournesol Je prépare Sarembay pour une attaque longue en descente ; un premier sort et Monika semble le voler, trop tard, il est entré dans les maïs. Un second sort du tournesol, je ne lisse le temps à personne de voler : “Orel” C’est le cri des aigliers Tchèques. Sarembay vole tranquillement en gardant son plafond, il glisse de plus en plus vite en restant au même niveau quand soudain il décide de plonger ; il ne manquera que quelques centimètres pour qu’il prenne. Ronnie vole un lièvre qui est dans les pois ; il vient de giter. Il redescend et bat là où il croit le capucin présent. Ne le voyant pas, il déchaperonne et son aigle pend en voyant le lièvre gité ; Ronnie le lève et le vole mais le tournesol est trop proche et il y trouvera sa défense. L’après midi avance, le soleil décline. Nous entreprenons un champs de pois gigantesque. Sitôt partis, Peter vole un gros lièvre d’un peu loin, il le manquera à nouveau. Nous avançons avec la certitude trouver ici des lièvres en masse. Rien n’y fait. Soudain une chance nouvelle s’offre à moi ; un lièvre déboule de son gite à une dizaine de mètres devant moi. Sarembay est déchaperonné, il entreprend comme à son habitude avec un rythme effréné et manque. La vitesse est là et lui permet une chandelle de quelques mètres. Bien placé il reprend le vol de ce lièvre. Je le vois glisser comme dans ses longs vols, puis disparaitre au sommet de la colline. Je cours à toutes jambes pour essayer de voir ce qui se passe. Arrivé en haut le champs descend sur six cents mètres jusqu’à la frontière Tchèque. Je ne vois pas d’aigle ; je cours vers le bas en ligne droite et la chasseur voisin me fait signe “derrière le chemin”. Après plusieurs minutes de course, je trouve Sarembay couché sur un gros lièvre. J’appelle Monika pour lui dire que j’arrête là et que la ligne peut continuer. Ce vol faisait plus de 700 mètres… Je récompense mon poussin et je me place à côté de Ronnie pour essayer de le servir. Ce n’était pas son jour. Il ne prendra pas. Cinq lièvres ont été pris ce jour, une fouine et un coq faisan dont je n’ai malheureusement pas vu le vol.  Nous rentrons à la nuit, passons chez le vigneron lui prendre quelques bouteilles, et nous allons tous ensemble boire un verre de vin blanc et manger un petit quelque chose avant de rentrer coucher les oiseaux.

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