vendredi 1 février 2013

Depuis deux semaines, je rampe et coule comme un gros vers, avec une énorme lourdeur à ma patte arrière droite :

Être handicapé un temps dans sa vie vous permet de voir la place que vous encombrez.  S’asseoir sur une lunette de WC, se mettre assis sur une chaise, marcher quelques pas avec des béquilles, monter un escalier, le descendre, penser en permanence au sur-accident, toutes ces petites choses que l’on fait inconsciemment quand on a pas mal m’ont amené à penser tout le mal que j’ai pu faire à Isabelle quand je l’ai abandonnée, il y a quatre ans, une jambe dans le plâtre, avec des béquilles, pour aller à la chasse en Autriche. J’ai été d’une indignité crasse. Ma seule excuse est peut être de n’avoir jamais été estropié de la sorte.

Je veux donc par là lui demander de me pardonner cet acte indigne et grave. Je lui promets de ne jamais plus l’abandonner aussi cruellement.

J’avais besoin de le dire, de l’écrire, à vous toutes et tous.

Aucun commentaire: