lundi 25 octobre 2010

Comme me dit Pierre GAY, pour info et pour pleurer un peu…

A death trap for the Egyptian Vultures in Africa [ 2010-10-11 10:54:50 ]

A joint expedition between BSPB and the Sudanese Wildlife Society (25.IX-5.X.2010) has found 17 electrocuted Egyptian Vultures. The main study area of the expedition was the Red Sea coast in North-Eastern Sudan.

The finding of the dead birds under a particular power line in the surroundings of Port Sudan confirms a threat there which is known to cause the death of many birds since many years and continues to take victims. Still in 1982-83 the German ornithologist Gerhard Nikolaus found under the same power line almost 55 electrocuted Egyptian Vultures and during next visit in the area 21 years later, he found another 5 dead birds. Until now there are found almost 80 electrocuted Egyptian Vultures but this is only the tip of the iceberg since the power line is built in the 1950es and probably has caused the death of hundreds and may be more than a thousand Egyptian Vultures.

In the past the area around Port Sudan was the most significant known stop-over site of the species in Sudan during its autumn migration. But in spite that the expedition was implemented in the period of most intensive migration of the Egyptian Vultures, they were found in very low numbers.

Not only the Egyptian Vultures were found to be victims of this particular dangerous power line, but also Lappet-faced Vultures, Steppe Eagles and also during the expedition we found electrocuted Bonelli’s Eagle and nearby territorial pair which was previously not known to occur in Sudan.

The probable high mortality during the migration and in the wintering sites is considered to be one of the main reasons in the complex of threats leading to the fast decline of the Egyptian Vultures in the Balkans. Data from the monitoring in Bulgaria and Macedonia for the last 8 years, shows that in the spring significant part of the birds do not return to their breeding territories. It is well known that often during migration and wintering the Egyptian Vultures prefer to roost on electric poles. The power line causing the death of so many vultures from the endangered species is situated in close distance to big farms which attract many birds and cover area of a several square kilometers. On the other hand until the last year this was the only power line going out of the town and offering an attractive roosting site for the birds.

This power line supplies with electricity and ensures the work of pumps in the water supply zone which give water to the almost 500 000 inhabitants in the town. We assume that the decades of such impact on the species caused by this single extremely dangerous power line may have caused the extinction of Egyptian Vultures populations which traditionally migrate along the western Red Sea coasts and breed in Eastern Europe, Western and Central Asia and the Middle East. Following the results from the expedition, a huge priority in the species’ conservation will be the insulation of the dangerous power line near by Port Sudan and convincing of the Sudanese Electricity Company to use a safe model of pylons.
It is still not known whether the Bulgarian birds use this migratory route but we hope that the future research using satellite telemetry will reveal more and will assure a better planning of the conservation measures which necessarily need to cross the national borders.
We thank to the Sudanese Wildlife Administration for assuring the safe implementation of the expedition. For the financial support we thank to African Bird Club, Mohamed bin Zayed Species Conservation Fund, Stichting Vulture Conservation Foundation and the Royal Society for the Protection of Birds, UK.

le merveilleux Hubert dans sont merveilleux travail :

http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=cafe_HD_1200_dijon_midipile_241010_20_24102010123727_F3&timecode=455&endtimecode=781

mercredi 20 octobre 2010

Voyage en Autriche : chasse à l’aigle à Falkenstein :

La réunion des fauconniers(*1), autoursiers(*2), aigliers(*3) et esparveteurs(*4) en Autriche fut cette année une grande réussite, comme d’habitude. La ville de Falkenstein nous accueillait pour trois jours de chasse, encadrant le jubilée du soixantième anniversaire du club Autrichien. 19 aigles royaux( Aquila chrysaetos) , 21 autours des palombes(accipiter gentilis), une quinzaine de faucons (Falco spp.) et quelques rares buses exotiques (buteo spp. et Parabuteo) sont venus de toute l’Europe essayer d’empiéter ou de lier (*5) un gibier difficile dans des conditions optimales. Le temps était constant et ni la chaleur ni le froid ni la pluie ne sont venus ternir cette réunion. Joseph Hiebeler, maître fauconnier de l’Österreicher Falkner Bund (Ordre des fauconniers Autrichiens), a organisé et préparé une vingtaine de terrains de chasse mis à disposition des fauconniers par les chasseurs locaux,tous plus fournis les uns que les autres. certes le premier jour n’a pas été favorable à notre groupe (peu de lièvres) mais les deux autres jours ont permis à toutes et tous de voler(*6) à souhait. Le vent pendant ces trois journées n’a pas été perturbant et nous avons pu voir de très bon oiseaux faire de très bons vols dans l’ensemble.

N’ayant pu suivre les groupes des autours et des faucons, je ne relaterais ici que l’expérience de la chasse à l’aigle.

J’étais accompagné de Sarembay, tiercelet(*7) d’aigle royal de trois ans. Né chez Kurt Stritll, ami de Joseph, c’est un petit aigle de 3,2 kg. Il est bien en forme mais cette année, je sens moins sa vélocité si caractéristique des années précédentes.

Le premier jour, il ne volera pas jusqu’au soir. Pas un seul lièvre n’est pris et la nervosité des oiseaux se fait sentir ; le chef de chasse nous dirige vers un petit bois dans lequel se cachent quelques chevreuils. Je sais que Sarembay les vole mais il n’a jamais pris. Je suis en poste sur une hauteur, dans un grand labour sec à 200 m de la bordure du bois. Sigrid Swhwenk, scientifique allemande de la faculté de Munich, m’accompagne ainsi que Romuald De Romans de l’Espace Rambouillet et Doris la fille de Joseph. Après plusieurs minutes d’attente, deux chevrillards sortent derrière nous en contrebas sans nous voir. Dès qu’ils nous aperçoivent, je déchaperonne Sarembay qui se couche sur mon poing et observe ; comme à l’habitude il part en montant légèrement sans conviction. Une fois au dessus des chevreuils, il revient vers nous et je pense l’attaque finie ; à peine le demi tour déclenché, il plonge en piqué sur l’une des deux bêtes. Griffé sur le dos, le chevrillard part au grand galop en montant vers la forêt. L’aigle progresse rapidement jusqu’à tenir à la tête. Le chevrillard fait demi tour et descend maintenant vers le bois traqué où il entre avec un grand fracas de branches. Il se couche et Romuald, plus rapide que moi, arrive sur les lieux pour tenir l’animal. pas moyen de le cramponner, il repart dans les ronces et les baliveaux avec Sarembay en coiffure. J’arrive sur les deux bêtes enlacées et la chevrette (nous avons pu distinguer la différence) prend la plaine à toutes jambes. A une centaine de mètres, elle s’écroule et j’arrive pour la servir… Mon premier chevreuil est enfin pris, ou plutôt, le premier chevreuil de Sarembay. Il a montré un courage inouï dans cette façon très intelligente et habituelle qu’il a en plongeant pour arriver à griffer l’animal.

Le deuxième jour, le terrain semble plus propice aux lièvres, et, rapidement, les premiers sont levés. Le champs par lequel nous avons commencé la matinée nous offre six lièvres au gite et pas un ne sera pris… C’est dans le second champs que les vols vont devenir plus incisifs. Joseph nous fait une démonstration en lançant Timor sur un lièvre à plus de trois cents mètres, il manque, se pose, et quelques secondes plus tard réclame sans sourciller. Une véritable leçon d’affaitage(*8). Raspoutine, l’aigle de Jan Nicolaus, prend deux lièvres coup sur coup. Igor, chasseur Tchèque, prend un superbe lièvre dans une poursuite de plus de quatre cents mètres. Reiner Guliash, allemand, prend un jeune lièvre, l’un des seuls jeune que nous verrons en raison du printemps désastreux qui n’a pas permis aux lièvres de se reproduire correctement (c’est la raison pour laquelle nous n’avions pas les densités auxquelles nous étions habitués). Cette deuxième journée nous offrira sept lièvres dont deux que Sarembay aura pris. Les animaux sont apportés à la cabane de chasse et quelques bouchons de cuvée “Victoire” des champagnes Martel( http://www.champagnemartel.com/fr/gamme/index.php)sont ouverts sous le regard du producteur, Jean-François Rapeneau. Les animaux sont conservés jusqu’au dernier jour dans la chambre froide du chasseur afin d’être présentés au tableau final.

Le soir du deuxième jour, l’assemblée générale du club a lieu ; cette année, elle revêt une dimension supérieure : les responsables de l’UNESCO sont présents et écoutent ce que les fauconniers demandent, inscrire la Fauconnerie au “patrimoine mondial immatériel de l’humanité”. toutes les personnalités présentes s’accordent à dire tout le travail qui a été fait par le groupe autrichien. Cette décision sera sans doute prise dans l’hiver au sein de l’UNESCO.  

Le troisième jour, nous retrouvons le terrain de la veille, mais les traques sont différentes ; les couverts de moutarde, les champs de colza, les pois, les haricots, le blé, le maïs, le sorgo, le millet, les citrouilles si célèbres ici, sont toutes ces céréales et cultures qui font une agriculture diversifiée et plaisante à chasser. Je pense que si le gibier est si abondant, c’est en partie dû à cette gestion des espaces avec une très grande communication entre agriculteurs et chasseurs. Les prédateurs sont présents : renards, fouines, belettes, chats, chats sauvages, mais en plus, par endroits lynx, pygargue à queue blanche, aigle impérial, aigle des steppes, dès qu’on va vers l’est, ours et loups. Les routes sont aussi nombreuses que chez nous et la population de lièvres est quand même étonnante. J’ai posé la question aux chasseurs qui m’ont tous dit que le lièvre ne supporte pas le dérangement et donc, ils ne font que trois battues par an. Les chats arrêts sont détruits sans vergogne, la discipline en plaine est respectée, les promeneurs savent que le chien doit être tenu en laisse où que ce soit en dehors de sa propriété. Notre système qui autorise la promenade fusil sur l’épaule toute la saison de chasse, les chiens qui courent sans autorité, les chats errants qui sont protégés, ces nuisances quasi quotidiennes pour notre capucin l’empêchent de sentir “en paix” et la population toute entière ne se sent pas bien. C’est à mon avis là qu’est notre problème : je sais qu’on me répondra “oui mais chez nous il y a des lièvres” ; combien ? 10 aux 100 ha !!! c’est déjà pas mal. En Autriche, nous pouvons croiser jusqu’à 4 lièvres par hectare !!! C’est cela qui nous motive tant à venir chasser ici et non, bien entendu, les 2300 km qu’il faut faire en voiture pour relier Falkenstein.

Ces trois journées de chasse en compagnie des meilleurs aigles européens nous ont comblé de bonheur. Certes le tableau est assez important, mais comparé aux tableaux sur les mêmes territoires en chasse à tir, il reste tout à fait acceptable : sur l’ensemble des territoires proposés que nous avons fréquentés, entre 20 et 25 000 lièvres sont prélevés annuellement ; notre réunion aura prélevé : 1 chevreuil, 66 lièvres, 17 faisans, 19 perdrix et deux corneilles mantelées.

Le repas de gala clôture cette manifestation. Les discussions sont fructueuses et les vols de la veille s’enjolivent à souhait. Encore quelques bouchons en restant sérieux toutefois, car il faut maintenant reprendre la route. Une petite nuit de sommeil, les aigles en boites, les bottes lavées, le petit déjeuner est pris et c’est l’heure du départ ; pendant que les uns se dirigent vers la république Tchèque pour une autre réunion, nous prenons la route pour 2300 km retour.

Le prochain WE, la réunion de Diakovice en Slovaquie, encadrera la réunion annuelle de l’IAF(*9).

*1 : Chasseur accompagné d’un faucon.

*2 : Chasseur accompagné d’un autour.

*3 : Chasseur accompagné d’un aigle.

*4 : Chasseur accompagné d’un épervier

*5 : Prendre avec les pieds (autours et aigles) Prendre avec les mains (faucons et éperviers)

*6 : Laisser l’oiseau partir en volant vers son gibier.

*7 : Le “tiercelet” c’est le mâle, la “forme”, la femelle.

*8 : Affaiter un oiseau : l’aguerrir au dressage sans contraintes.

*9 : International Association of Falconry.

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http://marshallradio.com/marshall-radio-telemetry-european-falconry

vendredi 8 octobre 2010

Une fois de plus, la bêtise humaine montre son niveau…

Édition du mercredi 6 octobre 2010

Les aigles de Bonelli ont été empoisonnés

DR

Aix-en-Provence Les aigles de Bonelli ont été empoisonnés


Publié à 15 h 00 - Deux aigles de Bonelli, un rapace méditerranéen menacé d'extinction, ont été volontairement empoisonnés près d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Les analyses toxicologiques effectuées sur les cadavres des rapaces ont révélé la présence de Carbofuran, une substance dont l'utilisation est interdite en France depuis 2008. "Utilisé illégalement dans des appâts empoisonnés contre les corvidés et les renards, cet insecticide est à l'origine de nombreux empoisonnements en France et à l'étranger", a déploré mercredi le Conservatoire-Etudes des écosystèmes de Provence (CEEP).Les corps des deux aigles, une femelle et l'un de ses petits nés en 2010, avaient été découverts à la mi-août dans le massif de la Sainte-Victoire.
Le CEEP a porté plainte contre X pour destruction d'espèce menacée. Seuls trente couples d'aigles de Bonelli ont été recensés cette année en France. Ce rapace méditerranéen peut vivre plus de 30 ans et un couple produit en moyenne un à deux oeufs par an. Sa population a chuté de plus de 40% en soixante ans.