samedi 13 juin 2009

http://www.agirpourlaplanete.com/ABEILLES-le-syndrome-d.html

 

11 juin 2009

L’aspect de cette catastrophe écologique est déroutant. Tout se passe comme si les insectes quittaient leur habitat en masse pour une destination inconnue sans jamais y revenir.

La disparition des abeilles qui se compte en milliard annoncerait-elle la fin de l’humanité ?Ce qui est certain c’est que la responsabilité de l’homme dans ce massacre ne fait plus vraiment de doute pour personne, même si toutes les causes ne sont pas de sa responsabilité. L’aspect de cette catastrophe écologique est déroutant. Aucun cadavre d’abeille n’est retrouvé nulle part , les ruches sont d’un seul coup totalement vides !on parle déjà d’épidémie, alors que l’abeille est à la base de tout l’écosystème et de notre équilibre. Elle assure le pollinisation de fleurs des champs, de plantes de jardin, et des fruits et légumes qui sans elles seraient en voie d’extinction : c’est-à-dire les trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité. On estime que sans ces ouvrières butineuses la planète de survivrait que quelques dizaines d’années. Einstein lui prédisait que l’espèce humaine n’aurait plus que 4 années à vivre…

L’énigme mystérieuse

En 2007, en quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont volatilisées aux Etats-Unis , puis cette épidémie s’est propagée au Canada et en Europe. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. En France, les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995, jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels. C’est une catastrophe écologique qui menace notre écosystème tout entier, car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées, et sans elles, il n’y a plus de production de fruits ou de légumes possible. Rien qu’aux Etats-Unis, où le nombre de ruches en "vie" s’est effondré de 2,4 millions à 900, 90 plantes destinées à l’alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses, ce qui représente une valeur annuelle de 14 milliards de dollars.

Les scientifiques ont de quoi être inquiets : ils ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le " syndrome d’effondrement ". En milieu rural, la principale source d’intoxication (contact avec un produit dangereux) des abeilles est une mauvaise utilisation de produits de protection des plantes, appliqués en dehors des bonnes pratiques agricoles.Les affaiblissements ou surmortalités de colonies d’abeilles peuvent avoir des origines très variées. En effet, le climat, l’environnement floristique, les différentes sources de pollution, les pratiques agricoles, et les pratiques apicoles, sont des sources potentielles d’affaiblissement de l’état de santé des colonies. Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? Et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles. Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures. Il s’agit là d’un véritable effet de cascade, des agents infectieux destinés à combattre certains parasites profitant de la brèche ouverte dans le système immunitaire des abeilles et ainsi changer de cible, avec pour conséquence la destruction des cultures que ce produit était censé protéger. Car l’origine de ces champignons parasites n’est pas un mystère, puisqu’ils sont eux-mêmes incorporés dans certains pesticides chimiques pour combattre les criquets, la pyrale de maïs.

Les abeilles, témoins du bon état de notre environnement, il est vraiment temps de s’inquiéter...