samedi 13 décembre 2008

SPRITZENSTEIN 2008

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C' est la première fois que j' ai la chance d' assister à cette mythique réunion ; Joseph m' a fait ce plaisir. Romuald et Ronnie sont venus avec leurs oiseaux respectifs et j' étais accompagné de Jean-François pour voler Altaïr. Tous les oiseaux présents (22 aigles royaux) sont en bonne condition ; c' est assez normal, nous approchons de la fin de saison. Je constate que les chasseurs présentent beaucoup de formes et peu de tiercelets. Cela est sûrement dû à la finalité de cette chasse : le gibier prévu est le chevreuil. Je sais que Altaïr n' a pas encore pris de chevreuil même si il en a déjà "touché" un. A cette époque, les animaux sont couverts de leur fourrure d' hiver et il est difficile de la pénétrer. Les défenses sont nombreuses et ils connaissent bien le terrain.

Le rendez vous est au château de Spritzenstein, magnifique bâtisse superbement rénovée. Sans doute ce château a été un haut lieu de la chasse dans cette région de moyenne montagne. Nous sommes à 60 kilomètres de Passau, juste au carrefour des trois pays : république Tchèque, Allemagne, Autriche. Le paysage est aussi beau qu' une carte postale permanente. Tout est conservé avec goût et sobriété. Monsieur le comte remercie tous les fauconniers présents et donne quelques consignes. Joseph à son tour remercie le comte de cette invitation rituelle. Les sonneurs annoncent le départ pour la chasse. Lilio, le fils du comte, donne les plans et les emplacements tirés au sort. Chacun se déplace vers son poste pour une première battue.

Nous entendons au loin les premiers cris des rabatteurs qui poussent les animaux vers nos positions. Assez rapidement, une première chevrette sort à 200 mètres de moi un peu en contre-bas. Je la laisse monter pour réduire la distance d' attaque au minimum ; elle vire sur sa droite et Woïta la vole, mieux placé que moi. Elle file sur l' autre côté de la colline et l' aigle de Woïta la griffe sans autre forme de procès.

La seconde battue est plus spectaculaire ; tous les intervenants se voient car la vallée est immense et nous sommes face à face. Les rabatteurs sont dans les bas et nous les entendons nettement annoncer les animaux. Je suis très bien placé en retour, au cas où... Romuald vole une chevrette et son faon sans conviction. Hanni vole en seconde main ce même animal sans toutefois le prendre non plus. Yvo vole un faon qui me passe dans le dos, son aigle le griffe et le relâche.

La troisième traque nous déplacent de l' autre côté de la vallée. C' est là que Altaïr va voler une chevrette en contre-bas ; il s' élance sans grande conviction mais en quelques dizaines de mètres, il met ses ailes en faux et atteint une  vitesse étonnante. Il coiffe la chevrette et roule deux tours au sol ; c' est Joseph qui me l' a dit, pendant ce temps là, je courre comme un lapin pour l' aider. Une griffe sur le cou et une sur la poitrine, la prise semble effective jusqu' a la réaction violente de l' animal pris. Quand Altaïr veut changer la prise de la poitrine vers la tête, elle se redresse et se libère de l' étreinte de l' aigle. J' arrive exténué sur l' emplacement et je récupère Altair, un peu déçu...

Jean-François a tout vu, et on sent sa fierté de ne pas manquer la vision fulgurante de son aigle en chasse.

Le soir pointe et le tableau est présenté au château. Six chevreuils auront été pris cet après-midi. Le comte est heureux qu' aucun incident n' ait perturbé cette superbe réunion. Il clôture la journée et nous repartons vers Rosenburg. Un petit repas sur la route nous a permis de retracer les meilleurs moment de cette journée mémorable.

Ici encore une fois, nous constatons la réalisation d' une réunion sans faille, le nombre et le savoir faire des traqueurs est sans conteste, la gentillesse et le dévouement des hôtes est surprenant. Tout "roule" comme dans un jeu. 

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